Les fonds jusqu'à présent collectés par l'ONU, destinés à l’aide aux plus démunis à travers la planète, ne représentent qu’une infime proportion des sommes dépensées par les Occidentaux en faveur de l’Ukraine, a fustigé le 29 juin l'envoyé russe.
«Voilà donc les priorités de l’Occident.» Depuis le siège new-yorkais des Nations unies, le 29 juin, l’envoyé russe Vassili Nebenzia a fustigé le double standard des pays occidentaux en matière d’aide internationale.
Le diplomate a souligné que les Nations unies n’auraient pour l’heure récolté que le cinquième des fonds qu’elle avait demandé pour son aide humanitaire. Une aide, internationale, dont le montant total pour 2023 ne représente même pas la moitié de celle fournie à l’Ukraine l’an passé par l’Occident.
«La générosité des bailleurs de fonds occidentaux nous paraît tout particulièrement hypocrite, en ce qui concerne la crise en Ukraine, qu’ils ont eux-mêmes provoquée. Lorsqu’il est question de la Syrie, du Yémen, des pays africains, soit l’argent manque, soit ils le donnent avec la plus grande réticence et en bien plus petites quantités», a déclaré le diplomate russe lors d’une réunion du Conseil de sécurité dédiée à la situation au Moyen-Orient.
120 milliards de dollars d’aides à l’Ukraine en 2022
«Pour l’Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont déjà alloué autant de fonds que l’OCHA [le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU] en demandait en 2023 pour répondre à tous les besoins humanitaires dans le monde, environ 55 milliards de dollars», souligne Vassili Nebenzia.
Selon le site de l’OCHA, le montant actuellement collecté est de 11,18 milliards de dollars, soit 20,4% des fonds demandés par l’organisation internationale. Une proportion que met en avant le diplomate russe. «L’aide financière, militaire et humanitaire fournie à l’Ukraine, selon la Banque nationale ukrainienne, rien qu’en 2022, dépassait 120 milliards de dollars», souligne-t-il par ailleurs.
«Imaginez combien de personnes nous aurions pu aider dans le monde si les bailleurs de fonds occidentaux le souhaitaient réellement ?», poursuit l’envoyé russe. «Toutefois, il leur paraît plus important d’allouer des fonds aux armements, enrichissant ainsi leur propre industrie d’armement», conclut-il.
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