Les pays membres de l'UE ont approuvé de nouvelles sanctions comprenant notamment l'exclusion de «certaines banques russes» du réseau bancaire SWIFT. Ces mesures entreront en vigueur après publication des décisions au Journal officiel de l'UE.
Les Vingt-Sept ont approuvé le 1er mars de nouvelles sanctions comprenant notamment l’exclusion de «certaines banques russes» de SWIFT, rouage clé de la finance internationale. Les ambassadeurs des Etats membres réunis à Bruxelles ont également donné leur feu vert à l’interdiction pour les Européens de participer à des projets cofinancés par le fonds souverain russe RDIF, a annoncé la présidence française de l’UE.
Ces mesures entreront en vigueur après publication des décisions au Journal officiel de l’UE, qui précisera les noms des banques visées, choisies «en coordination avec les partenaires internationaux» des Européens.
Le gouvernement allemand avait annoncé la veille que les pays occidentaux adopteraient de nouvelles sanctions contre Moscou en réaction à son intervention militaire en cours en Ukraine, en décidant notamment d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire SWIFT.
L’exclusion des banques russes de SWIFT provoque une envolée des cours du pétrole
En réaction à l’annonce des sanctions contre la Russie liées au réseau SWIFT, les deux principales références du marché pétrolier ont connu une forte augmentation en début de semaine. Les traders redoutent en effet que l’exclusion de certaines banques russes du réseau SWIFT n’entraîne une brutale hausse des cours du brut. Le baril de brut WTI (West Texas Intermediate) a augmenté de 6,27% ce 28 février se portant à 97,33 dollars vers 4h45 GMT tandis que le Brent de la mer du Nord augmentait de 5,24% à 103,06 dollars.
Ces derniers jours, les Etats-Unis et la Commission européenne ont multiplié les annonces de sanctions contre la Russie. Une des dernières mesures en date, le blocage des avoirs en devises de la Banque centrale russe détenus à l’étranger, a provoqué un plongeon de la monnaie russe le 28 février. Selon l’Union européenne, environ 70% du secteur bancaire russe est actuellement concerné par les sanctions.
Les traders parient sur un baril à 200 dollars d’ici la fin 2022