Le président russe Vladimir Poutine a déclaré ce 14 octobre ne pas prévoir «dans l'immédiat» de nouvelles frappes «massives» sur l'Ukraine, ni d'élargir la mobilisation ordonnée courant septembre.
S’exprimant lors d’une conférence de presse après un sommet des dirigeants de la Communauté des Etats indépendants, à Astana au Kazakhstan, Vladimir Poutine a assuré que la Russie n’avait «pas pour objectif de détruire l’Ukraine».
«Actuellement, il n’est pas nécessaire d’effectuer des frappes massives. On a d’autres tâches aujourd’hui», a-t-il également déclaré, soulignant : «Des frappes massives ne sont pas nécessaires. Au moins pour l’instant, à l’heure actuelle». «Ce n’est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais on aurait été dans la même situation un peu plus tard, juste les conditions auraient été plus mauvaises pour nous. Donc, nous faisons tout comme il faut», a poursuivi le président russe.
L’armée russe a mené le 10 octobre une série de frappes à travers tout le pays. Des «frappes massives», dirigées contre des «infrastructures énergétiques, de commandement militaire et de communications ukrainiennes», avait détaillé le dirigeant russe. Les soutiens de Kiev avaient quant à eux dénoncé ces bombardements : l’OTAN avait accusé l’armée russe d’«attaques horribles et aveugles» contre des infrastructures civiles et l’Union européenne de bombardements s’apparentant à des «crimes de guerre».
Cette vague de frappes intervenait deux jours après l’attaque contre le pont de Crimée, une infrastructure clé reliant la péninsule au reste du territoire russe, que Moscou a imputée aux services secrets ukrainiens.
Vladimir Poutine se dit «ouvert» aux négociations avec Kiev
Vladimir Poutine a par ailleurs annoncé ce 14 octobre ne pas prévoir une nouvelle vague de mobilisation dans l’armée. Selon lui, 222 000 hommes sur les 300 000 prévus ont été recrutés, dont 16 000 se trouvent d’ores et déjà dans des «unités impliquées dans des combats».
«Rien d’autre n’est prévu. Aucune proposition n’a été reçue du ministère de la Défense et je n’en vois pas la nécessité dans un avenir prévisible», a déclaré le chef d’Etat russe, ajoutant prévoir la fin de la mobilisation «dans deux semaines environ». «La ligne de front est longue de 1 100 km, il est donc quasiment impossible de la tenir exclusivement par des troupes formées de militaires sous contrat», a-t-il justifié.
Le président russe a par ailleurs rappelé qu’il était «ouvert» aux négociations avec Kiev, ainsi qu’aux médiations de pays tels que la Turquie ou les Emirats arabes unis, critiquant les autorités ukrainiennes pour leur refus d’entamer des pourparlers avec lui.
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