Bryan d'Ancona, parti en Syrie en 2013, s'est présenté au consulat de France à Istanbul pour demander son retour. L'ancien djihadiste doit être expulsé de Turquie et risque d'être poursuivi pour «relation avec une entreprise terroriste».
Un Français de 26 ans, soupçonné d’être un djihadiste, qui avait rejoint la Syrie fin 2013, s’est présenté début mai au consulat de France à Istanbul, demandant à rentrer en France, a-t-on appris ce 8 mai de source proche du dossier, confirmant une information de France Télévisions et du Centre d’analyse du terrorisme (CAT).
Cet homme, Bryan d’Ancona, s’est présenté au consulat de France accompagné de sa fille, a-t-on ajouté de même source.
Visé par un mandat d’arrêt, il devrait être expulsé de Turquie. Il risque à son retour en France d’être poursuivi pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste».
L’homme reconnaît avoir «tué» en Syrie
Interrogé par l’AFP, le parquet national antiterroriste n’a pas souhaité faire de commentaire. L’avocate de la mère du jeune homme, Samia Maktouf, sollicitée, n’avait pas répondu ce 8 mai.
Originaire de Nice, Bryan d’Ancona n’avait pas encore 17 ans lorsque, récemment converti à l’islam, il avait rejoint la Syrie le 27 décembre 2013, avec sa seule carte d’identité. A Nice, il n’avait pas caché sa volonté de rejoindre des groupes djihadistes armés. Il aurait été influencé par Omar Diaby, Niçois comme lui, à la tête d’un groupe affilié à Al-Qaïda, actif dans le nord-ouest syrien, selon France Télévisions. Depuis la Syrie, il avait répondu en 2016 à des questions de journalistes de «Complément d’enquête», le magazine de France 2. Dans cette émission, kalachnikov en main, il affirmait avoir déjà «tué».
Selon France Télévisions, il se serait marié religieusement avec une Française arrivée en 2019. Le couple a eu une fille avant de se séparer.
Moyen-Orient : après 11 ans d’absence, la Syrie réintègre la Ligue arabe
