La diplomatie syrienne accuse les États-Unis d'avoir mené un raid dans la région de Deir ez-Zor. Le bilan est de huit victimes, dont un civil. Damas a également condamné une nouvelle fois la présence illégale américaine sur son sol. Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a pour sa part déploré la perte d'un ingénieur.
Que s’est-il passé à Deir ez-Zor dans la nuit du 25 au 26 mars ? Plusieurs soldats syriens et des membres des Gardiens de la révolution ont été tués dans une frappe à l’est de la Syrie. La diplomatie syrienne dénonce une «agression américaine».
Le ministère syrien des Affaires étrangères «condamne cette agression et affirme son droit à la légitime défense et à demander des comptes à l’agresseur par les moyens prévus par le droit international», selon l’agence officielle Sana. D’après la diplomatie syrienne, la frappe imputée aux États-Unis aurait «entraîné le martyre de sept soldats et d’un civil» ainsi que la blessure d’une trentaine de personnes et d’importantes pertes matériels.
La Syrie condamne la présence illégale américaine
La diplomatie syrienne a exhorté «les pays du monde qui luttent pour préserver leur souveraineté» à condamner «cette agression», et à exiger que «les États-Unis d’Amérique mettent fin à leur présence illégale et à leurs opérations militaires terroristes dans la région».
L’agence iranienne Fars News a de son côté indiqué dans un message sur X (ex-Twitter) que Behrouz Vahdi, «un agent de sécurité iranien», avait été tué dans la matinée du 26 mars «suite à une attaque des avions du régime sioniste dans la région de Deir ez-Zor en Syrie».
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), source controversée basée à Londres, fait également part de «frappes aériennes non identifiées contre des positions à Deir ez-Zor et Al-Bukamal et ses environs». Or, le bilan varie selon cette source. «Un conseiller iranien, membre des Gardiens de la révolution, deux de ses gardes du corps iraniens, neuf combattants irakiens et deux combattants syriens appartenant à des groupes pro-Téhéran ont été tués dans les frappes», a indiqué l’OSDH.
Pour sa part, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déploré sur X «la perte tragique de l’un des [leurs] dans un raid aérien sur la Syrie ce matin», indiquant qu’il s’agissait d’un ingénieur, Emad Shehab.
D’après la source saoudienne Al Sharq al-Aoussat, les États-Unis ont nié avoir mené des frappes à l’est de la Syrie contre des positions iraniennes. Toujours est-il que les Américains disposent d’environ 900 soldats sur le sol syrien, à l’est de l’Euphrate dans les zones pétrolifères du pays. Washington apporte un soutien aux Forces démocratiques syriennes, un parti majoritairement kurde. La présence illégale américaine empêche les autorités syriennes de récupérer cette partie de leur territoire.
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