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Un raid nocturne de Tsahal fait deux morts côté palestinien en Cisjordanie, dont un membre du Hamas

L'armée israélienne a mené un raid dans le camp de réfugiés de Nour Chams en Cisjordanie, faisant deux morts côté palestinien. Selon Tsahal, l'opération a permis de démanteler un «centre de commandement opérationnel».

Deux Palestiniens ont été tués lors d’un raid mené par l’armée israélienne le 24 septembre avant l’aube dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère palestinien de la Santé, l’armée israélienne disant y avoir mené une opération «antiterroriste».

Depuis le début de l’année, la Cisjordanie est le théâtre d’attaques palestiniennes répétées contre des Israéliens et de violences récurrentes de colons juifs à l’encontre de Palestiniens. Israël mène régulièrement des opérations militaires dans ce territoire qu’il occupe depuis 1967.

Un membre du Hamas parmi les victimes

«Deux Palestiniens ont été tués par des balles réelles israéliennes» dans le camp de réfugiés de Nour Chams, près de la ville de Tulkarem, a indiqué le ministère palestinien.

La ville de Tulkarem (image d’illustration).

Deux palestiniens tués en Cisjordanie par Tsahal, qui affirme mener des «opérations antiterroristes»

Les victimes ont été identifiées comme Ossaid Abou Ali, 22 ans, et Abdel Rahmane Abou Daghash, 32 ans, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé qu’Ossaid Abou Ali était l’un de ses combattants.

L’armée israélienne a indiqué de son côté avoir mené des opérations de «lutte contre le terrorisme» dans le camp.

Les forces israéliennes ont démantelé un «centre de commandement opérationnel» dans un bâtiment et découvert un grand nombre d’engins explosifs, a dit l’armée.

Durant l’opération, «des suspects ont ouvert le feu et lancé des engins explosifs sur les forces qui ont riposté par des tirs réels», selon elle.

Un soldat a été «légèrement blessé par des fragments de balle», a-t-elle ajouté.

Front commun contre «l’agression sioniste croissante»

Ibrahim al-Nimer, un habitant du camp et représentant local du Club des prisonniers palestiniens, une association de défense des droits des Palestiniens détenus par Israël, a déclaré à l’AFP que l’armée était «entrée dans le camp après 2h00 du matin» et avait «démoli […] certaines maisons».

Rencontre entre le président Lula et le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas au Brésil en 2010 (image d'illustration).

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Plusieurs véhicules militaires sont entrés dans le camp pendant la nuit, selon un autre habitant, Omar Sabhan.

«Ca faisait peur. Il y avait des snipers  […] et ils tiraient sur tout ce qui bougeait», a-t-il ajouté, disant que «tout le monde est avec la résistance» des groupes armés.

Plus tard le 24 septembre, de nombreux Palestiniens ont assisté aux funérailles des deux Palestiniens dans le camp de réfugiés.

Un journaliste de l’AFP s’étant rendu dans le camp peu après le raid a vu le toit et les murs d’un bâtiment complètement effondrés.

Trois factions palestiniennes – le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine – ont appelé à «renforcer la résistance, en particulier la résistance armée» contre «l’agression sioniste croissante». 

Dans un autre incident nocturne, l’armée a arrêté «huit suspects recherchés» à l’université de Birzeit, en Cisjordanie, affirmant que le groupe avait «prévu de commettre une attaque terroriste».

Les Palestiniens, qui veulent créer un Etat indépendant, réclament le retrait d’Israël des terres qu’il a occupées en 1967 et le démantèlement des colonies juives qui y ont été établies et sont considérées comme illégales au regard du droit international.

Au moins 241 Palestiniens, 32 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués depuis le début de l’année dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles.

Israël ferme le point de passage avec la bande Gaza

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe

Ces derniers jours, les violences se sont étendues à la bande de Gaza.

Depuis le 13 septembre, elles opposent quasi-quotidiennement manifestants palestiniens et forces israéliennes de part et d’autre de la barrière de séparation entre Israël et le territoire palestinien de Gaza, soumis à un blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

Des Palestiniens ont manifesté à plusieurs reprises à la frontière après qu’Israël a fermé le point de passage d’Erez entre Israël et la bande de Gaza, décision qu’une ONG israélienne a qualifiée de «punition collective» car elle affecte plusieurs milliers de travailleurs palestiniens.

Six Palestiniens ont été tués et près de 100 blessés lors de violences à la frontière depuis le 13 septembre, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

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