Plusieurs dizaines de militants du groupe écologiste Extinction Rebellion ont bloqué le 28 mai un site d'enfouissement de déchets dangereux Stocamine, à Wittelsheim dans le Haut-Rhin, avant de quitter les lieux dans le calme.
«L’Etat met les problèmes sous le tapis et les déchets sous la nappe», ont dénoncé le 28 mai des militants d’Extinction Rebellion, dont certains se sont enchaînés à la grille d’entrée du site d’enfouissement de déchets dangereux de Stocamine à Wittelsheim dans le Haut-Rhin.
D’autres se sont allongés au sol en s’attachant à un sac rempli de ciment pour entraver une éventuelle évacuation et ont installé une tourelle en bois, selon les photos publiées sur Twitter par l’organisation habituée des actions spectaculaires, destinées à attirer l’attention sur l’urgence climatique.
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— Extinction Rebellion Strasbourg (@XR_Strasbourg) May 28, 2022
En début de matinée, certains avaient pénétré dans l’enceinte de Stocamine et tagué des bâtiments et du matériel, a indiqué à l’AFP Céline Schumpp, liquidatrice amiable de l’exploitant de Stocamine, Mines de potasse d’Alsace (MDPA), faisant part de son «incompréhension totale» face à cette action alors que les travaux sur le site sont à l’arrêt. Aucune activité n’avait lieu sur le site le matin-même.
Stocamine : des militants d'Extinction Rébellion bloquent les accès au site d'enfouissement des déchets
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Un site de stockage pour déchets industriels dangereux non-radioactifs
Raccompagnés par les gendarmes déployés sur place pour sécuriser le site, les militants ont levé leur blocage aux alentours de 10h30 dans le calme, a constaté un correspondant de l’AFP.
«On a décidé de partir, car on a réalisé notre action et les objectifs ont été atteints», a expliqué une militante surnommée «Pousse» interrogée par Rue89 Strasbourg.
Stocamine est une ancienne mine de potasse transformée au tournant des années 2000 en site de stockage pour déchets industriels dangereux non radioactifs.
A la suite d’un incendie en 2002, son activité a été arrêtée. Depuis, le sort des 42 000 tonnes de déchets encore enfouis à 550 mètres sous terre est source de dispute et de batailles judiciaires entre l’Etat, qui veut fermer le site et le confiner avec des bouchons de béton avant que la mine ne s’effondre, et les collectivités territoriales et défenseurs de l’environnement, qui veulent qu’un maximum de déchets soient retirés par mesure de protection pour la nappe phréatique d’Alsace située à proximité.
Le 25 mai, le tribunal administratif de Strasbourg a décidé de suspendre provisoirement les travaux tout juste entrepris pour préparer la fermeture, infligeant un nouveau revers à l’Etat dans sa volonté de confiner définitivement les déchets.
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