Une demande de la gauche pour que l'Assemblée nationale débatte d'une dissolution de la brigade de policiers BRAV-M a été rejetée, après un premier revers en commission des Lois il y a un mois.
En vain. La conférence des présidents de l’Assemblée, rassemblant les chefs de file des différents groupes politiques, a rejeté ce 2 mai une demande de la gauche pour qu’elle débatte d’une dissolution de la BRAV-M.
Une pétition citoyenne demandant sa dissolution, signée par près de 264 000 personnes, avait été discutée puis classée en commission des Lois, le 5 avril. Les présidents des groupes socialiste et LFI, Boris Vallaud et Mathilde Panot, avaient alors tenté de lui donner une seconde chance, en demandant à la présidence de l’Assemblée qu’elle soit tout de même soumise à un débat dans l’hémicycle.
LR et RN exigent le respect de la décision de la commission des Lois
Les groupes Les Républicains et Rassemblement national ont notamment fait valoir que le rejet de la pétition en commission des Lois le 5 avril devait être respecté.
La «Brigade de répression des actions violentes motorisée» fait l’objet de très vives critiques depuis plusieurs mois, et certains de ses membres se retrouvent sous le coup de plusieurs enquêtes pour des violences ou des menaces envers des manifestants en marge des rassemblements contre la réforme des retraites à Paris.
Des dizaines de pétitions citoyennes concernant la BRAV-M ont fleuri ces dernières semaines sur le site de l’Assemblée, l’une d’entre elle réunissant ce 2 mai au matin un peu plus de 26 000 signatures.
La question du maintien de l’ordre en France ne cesse d’agiter les bancs du Palais-Bourbon, et les violences et blessures en marge des manifestations du 1er-Mai ne devraient en rien freiner cet élan.
Un débat sur «la répression du mouvement social contre la réforme des retraites» doit d’ailleurs avoir lieu le 3 mai dans l’hémicycle, à l’initiative du groupe LFI.
Selon les chiffres du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, «61 manifestants» et 406 policiers et gendarmes ont été blessés le 1er-Mai sur le territoire national, dont certains grièvement.
1er-Mai : quasi unanime, la classe politique condamne les violences contre les forces de l’ordre