James Bauder, une des figures du «Convoi de la liberté», a expliqué qu'il renonçait à fêter le premier anniversaire du mouvement, craignant des poursuites pour les participants et ne pouvant, selon lui, pas «garantir la sécurité publique».
Un camionneur canadien, figure du mouvement de protestation qui avait secoué le pays en février, a annoncé le 2 janvier renoncer à organiser une nouvelle manifestation pour fêter le premier anniversaire des blocages. James Bauder, fondateur de Canada Unity, l’un des groupes à l’origine de l’occupation pendant des semaines du centre d’Ottawa l’hiver dernier, a expliqué dans un communiqué qu’il ne pouvait pas «garantir la sécurité publique» et qu’il craignait des poursuites pour les participants.
Ce mouvement, débuté par des routiers mobilisés contre des restrictions sanitaires contre le Covid-19, avait marqué un pays peu habitué à de tels mouvements sociaux. Leur évacuation de force, permise par un recours du Premier ministre Justin Trudeau à une loi spéciale, avait soulevé un important débat sur les libertés publiques au Canada.
James Bauder avait récemment fait part de son intention d’organiser une nouvelle manifestation pour fêter le premier anniversaire, et avait annoncé la semaine passée déplacer ce nouvel événement à Winnipeg, dans le centre du pays.
Des habitants – se souvenant de ce blocage à longue durée dans le centre de la capitale fédérale – et des personnalités politiques s’étaient inquiétés de cet appel.
La police, dépassée en 2022, avait prévenu qu’elle interdirait de manifester avec un véhicule dans les rues d’Ottawa. Et la province de la capitale, l’Ontario, a passé en avril une loi qui permet de punir d’une forte amende, voire d’un an de prison, le blocage d’infrastructures.
James Bauder faisait partie des quelque 200 personnes arrêtées lors de l’évacuation, et a été poursuivi par la justice. Son renoncement ne met pas tout le monde d’accord, certains ayant exprimé leur intention de manifester malgré tout.
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