Selon Sana et Reuters, une frappe aérienne turque est à l'origine de la mort de trois soldats syriens dans la province d'Alep. Une riposte aurait eu lieu, au cours de laquelle l'armée syrienne aurait infligé à l'armée turque des dégâts matériels.
Selon une information rapportée le 16 août par l’agence de presse britannique Reuters et l’agence de presse syrienne Sana, trois soldats syriens ont perdu la vie et six autres ont été blessés lors d’une offensive aérienne turque, le jour-même, contre des postes militaires dans la province d’Alep.
Citant une source militaire, Sana a de son côté fait savoir que les forces syriennes avaient «riposté à cette agression en visant et en détruisant des positions de l’occupant et en y faisant des tués et des dégâts matériels». «L’armée arabe syrienne a pris pour cible des positions des groupes terroristes armés et détruit un certain nombre de leurs positions et de leurs camps d’entraînement», précise Sana. Pour l’heure, ni Reuters ni Sana ne font état d’une réaction officielle de la part d’Ankara.
La Turquie a mené depuis 2016 plusieurs offensives militaires d’envergure dans le nord-ouest de la Syrie, notamment autour d’Afrin et dans la région d’Idleb, avec l’objectif revendiqué de protéger ses frontières du groupe terroriste Daesh et des combattants des Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie. Celle-ci est considérée par Ankara comme l’extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation kurde qui mène une guérilla indépendantiste depuis 1984 contre Ankara, qui la qualifie de «terroriste».
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