Une vidéo de l'Assemblée nationale dévoilant les bras d'honneur du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a été publiée par Paris Match. Ceux-ci s'adressaient bel et bien à destination de la droite.
Alors qu’Eric Dupond-Moretti a confirmé avoir fait deux bras d’honneurs dans l’enceinte de l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 8 mars, Paris Match a diffusé ce 9 mars une vidéo montrant le garde des Sceaux faire le geste polémique par deux fois à destination de la droite parlementaire.
𝗜𝗠𝗔𝗚𝗘𝗦 𝗘𝗫𝗖𝗟𝗨𝗦𝗜𝗩𝗘𝗦 | Les bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti à l'Assemblée nationale mardi 7 mars.
👉 https://t.co/MvyoraGIn4
𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀 𝗠𝗮𝘁𝗰𝗵 #DupontMoretti#brasdhonneur#Assembleenationalepic.twitter.com/OnoKPCaA4N
— Paris Match (@ParisMatch) March 9, 2023
D’après l’hebdomadaire, le patron des députés Les Républicains (LR) Olivier Marleix à qui étaient probablement destinés ces gestes après son intervention, «doit envoyer ce jeudi [9 mars] un courrier à la Premier ministre Elisabeth Borne, réclamant une sanction… Il mettra aussi le sujet sur la table de la prochaine conférence des présidents de groupes à l’Assemblée, mardi matin [14 mars]».
Ces gestes ont provoqué un tollé sur les bancs de l’Assemblée, de gauche à droite. La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a invité Eric Dupond-Moretti à démissionner. «Peut-on rester lorsque l’on est ministre de la Justice et qu’on a un comportement tel que celui-là à l’égard de la représentation nationale ?», a-t-elle insisté sur France inter, lui reprochant des «grossièretés» qui font «reculer la France du savoir vivre, la France bien élevée à laquelle nous sommes tous attachés».
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a pour sa part rappelé à l’ordre le ministre sur RTL, estimant «qu’il [fallait] qu’on soit absolument tous exemplaires». Olivier Véran a toutefois été convaincu par les explications d’Eric Dupond-Moretti : «Je note qu’il s’est excusé, il était important qu’il le fasse, qu’il a expliqué que son geste ne ciblait pas le député, qu’il ne le ferait plus.»
Ces gestes du ministre de la Justice interviennent alors que la majorité caresse la droite dans le sens du poil pour que celle-ci vote la réforme des retraites.
Retraites : la gauche quitte l’Hémicycle après des débats agités au Sénat