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FMI : la guerre entre le Hamas et Israël provoque déjà des impacts économiques sur les pays voisins

La guerre qui fait rage depuis bientôt trois semaines entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza affecte déjà les économies des pays voisins, a affirmé ce 25 octobre la cheffe du Fonds monétaire international (FMI) lors du forum des investissements de Riyad. Les participants espèrent voir l'Arabie saoudite résister aux chocs.

«Regardez les pays voisins : l’Egypte, le Liban, la Jordanie, où les impacts sont déjà visibles», a déclaré la patronne du FMI devant un forum d’investisseurs à Riyad, ce 25 octobre.

La déclaration de Kristalina Georgieva intervient au lendemain d’un avertissement lancé, à l’ouverture le 24 octobre du forum de Riyad, par de hauts responsables financiers sur un possible coup dur provoqué par cette guerre sur l’économie mondiale dans son ensemble.

«Davantage de nervosité dans un monde déjà anxieux»

«Ce que nous voyons, c’est davantage de nervosité dans un monde déjà anxieux», a déclaré la cheffe du FMI. «Il y a des pays qui dépendent du tourisme et l’incertitude est néfaste pour les flux touristiques», a-t-elle ajouté.

«Les investisseurs hésiteront à se rendre dans ces pays», a-t-elle encore souligné, décrivant les risques spécifiques pour la région. «Le coût de l’assurance – si vous voulez transporter des marchandises – va augmenter», a-t-elle expliqué. Avant de conclure : «Il y a des risques d’une augmentation du nombre de réfugiés dans des pays qui en accueillent déjà beaucoup.»

La conférence Future Investment Initiative (FFI), appelée «Davos du désert», est généralement l’occasion pour l’Arabie saoudite de mettre en avant les réformes économiques dont le succès dépend, selon les responsables saoudiens, de la stabilité régionale.

L’Arabie saoudite peut résister aux chocs

Alors que des intervenants de premier plan ont abordé les risques que comportent les turbulences régionales actuelles pour l’économie, d’autres ont souligné la solidité de l’économie saoudienne. Le premier exportateur mondial de pétrole serait selon eux capable de résister aux chocs et à financer des réformes grâce à son fonds souverain richement doté, le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite.

Le pays est embarqué dans un vaste programme de réforme, appelé Vision 2030 et inspiré par le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, qui vise à réduire la dépendance de l’économie du pétrole.

Le programme veut favoriser la transition vers une économie plus diversifiée autour de grands projets comme la mégapole futuriste de 500 milliards de dollars connue sous le nom de NEOM.

«En Arabie saoudite même, tout ira de l’avant et les entreprises des pays occidentaux, de l’Inde et de la Chine ne renonceront pas au marché saoudien», a déclaré Naser al-Tamimi, spécialiste du Moyen-Orient à l’Institut italien d’études politiques internationales. «Il s’agit de la plus grande économie et du plus grand marché de construction du Moyen-Orient», a-t-il assuré.

Plus de 6 000 personnes participent au forum de Riyad, parmi lesquelles des financiers, des dirigeants d’entreprises et les présidents de la Corée du Sud, du Kenya et du Rwanda, selon les organisateurs.

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