Deux personnes considérées comme cas contacts ont été vaccinées le 27 mai contre la variole du singe à Paris. La France compte sept cas avérés d'infection, selon le ministère de la Santé.
Deux premières personnes, considérées comme ayant eu un contact à risque avec un malade de la variole du singe, ont été vaccinées le 27 mai à Paris, à l’hôpital Bichat selon Direction générale de la Santé citée par l’AFP.
Conformément à l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) rendu le 24 mai, «c’est une vaccination très ciblée qui est proposée à des personnes ayant eu un contact considéré à risque», explique la même source. Le premier vacciné, un homme âgé d’une trentaine d’années et résidant à Paris, qui a souhaité conserver l’anonymat, a déclaré à l’AFP être cas contact du premier patient confirmé en France le 20 mai.
«Je l’ai vu le 14 mai dans l’après-midi dans un appartement à Paris. Je n’ai pas eu de relation sexuelle avec cette personne mais j’ai été en contact [physique] prolongé avec cette personne, pendant trois heures, dans le même espace», a-t-il témoigné. «Mon cas a été discuté car je n’ai pas été exposé par relations sexuelles, ce qui ne fait pas de moi un cas rouge mais plutôt orange», a-t-il expliqué.
Sept cas de variole du singe recensés en France
La France compte actuellement sept cas «avérés» de variole du singe, a indiqué le 25 mai la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, précisant que le pays disposait des stocks nécessaires de vaccin contre la variole pour vacciner les cas contact. La durée d’incubation de la variole du singe est le plus souvent comprise entre 6 et 16 jours, pouvant aller de 5 à 21 jours.
La HAS recommande d’administrer le vaccin «idéalement dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses [ou trois doses chez les sujets immunodéprimés], espacées de 28 jours».
La variole du singe, dont plusieurs cas ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord, est une maladie rare originaire d’Afrique dont on guérit en général spontanément. En l’état actuel des connaissances, la transmission interhumaine nécessite un contact étroit et prolongé entre deux personnes, et se fait principalement via la salive ou le pus des lésions cutanées formées au cours de l’infection.
Un premier cas d’infection à la variole du singe confirmé en France