Le président russe s'est rendu sur le pont de Crimée, conduisant lui-même une voiture en compagnie du vice-Premier ministre Marat Khousnoulline qui l'a informé de l'avancement des travaux après l'attaque du mois d'octobre imputée à Kiev par le FSB.
Aux côtés du vice-Premier ministre Marat Khousnoulline, Vladimir Poutine s’est rendu le 6 décembre sur le pont de Crimée, ouvert à la circulation mais toujours en réparation après un attentat perpétré le 8 octobre que le FSB impute à Kiev.
Au volant d’une Mercedes, Vladimir Poutine a donné pour instruction de remettre la voie de gauche endommagée en «parfait état». Actuellement, elle fonctionne de manière restreinte. «Dès les premiers jours nous l’avons mise en ordre, renforcée et lancé la circulation», explique le vice-Premier ministre russe, ajoutant que la voie endommagée pouvait être remise «en conformité».
Le président russe avait qualifié l’attaque du 8 octobre d’«acte terroriste», imputé par les services de sécurité russes (FSB) aux services secrets ukrainiens. La déflagration et l’incendie qui s’en est suivi auraient provoqué la mort d’au moins trois personnes –dont le chauffeur du camion piégé et un couple d’automobilistes – ainsi que l’affaissement d’une partie du tablier de l’une des chaussées.
En réponse, l’armée russe avait mené le 10 octobre une série de frappes à travers l’Ukraine, visant les infrastructures militaires et énergétiques du pays. Le 12 octobre, le FSB annonçait l’arrestation de plusieurs individus, dont cinq citoyens russes ainsi que trois Ukrainiens et Arméniens, suspectés d’avoir participé à la préparation de l’attaque. Le Service fédéral a également déclaré avoir déjoué deux autres «actes de sabotage et de terrorisme» en préparation en Russie par les services spéciaux ukrainiens, dont l’un dans la région de Moscou.
Dans la matinée du 8 octobre, plusieurs responsables ukrainiens s’étaient réjouis de l’explosion sur le pont de Crimée. «La Crimée, le pont, le commencement», avait par exemple tweeté Mykhaïlo Podoliak. «Tout ce qui est illégal doit être détruit, tout ce qui a été volé doit être restitué à l’Ukraine», avait poursuivi ce conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, avant d’évoquer plus tard dans la journée «une piste russe». La Crimée a été rattachée en 2014 à la Russie à l’issue d’un référendum, jugé «illégal» par Kiev et ses alliés occidentaux.
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