Affirmant que la Russie avait toujours été ouverte aux pourparlers de paix avec l'Ukraine, le président russe a accusé Kiev d'avoir perdu «l'envie de négocier». Il a en outre loué le rôle de médiateur joué par le président turc.
Ce 14 septembre à Astana (Kazakhstan), lors d’une conférence de presse après un sommet des dirigeants de la Communauté des Etats indépendants, Vladimir Poutine a abordé la question des négociations de paix entre Moscou et Kiev, actuellement au point mort.
«[Les Ukrainiens] ont toujours déclaré qu’ils voulaient négocier et ils le demandaient même. Et maintenant, ils ont pris une décision officielle qui interdit de mener ces négociations», a relevé le président russe. Une référence, vraisemblablement, au décret signé par le président ukrainien Volodimir Zelensky qui officialise l’«impossib[ilité] de tenir des pourparlers avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine» – tout en lassant la porte ouverte aux négociations «avec un autre président». Ce décret ukrainien avait été signé dans la foulée de l’adhésion à la Fédération de Russie de nouvelles régions, que l’Ukraine considère comme siennes, et ce à la suite de référendums auxquels Kiev et ses alliés réfutent toute légalité.
La Russie reste «ouverte» aux négociations
«Pour ma part […] j’ai dit que nous étions ouverts», a également déclaré Vladimir Poutine à la presse ce 14 octobre, faisant valoir que les Russes avaient «toujours déclaré [qu’is étaient] ouverts» aux négociations de paix avec les autorités ukrainiennes. «On était même parvenu à certains accords à Istanbul, et ces accords étaient pratiquement paraphés. Mais dès que les troupes se sont éloignées de Kiev, l’envie de négocier leur est tout de suite passée, aux autorités de Kiev», a affirmé le président russe.
Concernant les médiateurs et médiateurs potentiels entre Moscou et Kiev, Vladimir Poutine a souligné le «rôle important dans la résolution d’un certain nombre de problèmes» qu’a déjà joué son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, notamment en ce qui concerne les échanges de prisonniers. «Les Emirats arabes unis sont également prêts à jouer un rôle de médiateur, le président y est engagé, notamment en traitant des questions humanitaires, pour lesquelles nous les remercions également», a par ailleurs fait savoir le chef d’Etat.
Enfin, interrogé sur d’éventuelles négociations avec le président américain Joe Biden lors du prochain sommet du G20 en Indonésie – sans que le journaliste en question précise le sujet de ces potentielles négociations –, Vladimir Poutine a déclaré : «Au fond, je n’y vois pas de nécessité, honnêtement, tant qu’il n’y a pas de plateforme pour des négociations».
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