Dans le cortège parisien de la manifestation «contre les violences policières» samedi 23 septembre, un véhicule de police a été pris pour cible par des manifestants. Un personnel est sorti avec son arme, provoquant l’ire du député Sandrine Rousseau.
Paris : affrontements lors de manifestations contre les violences policières
La mise en joue du policier dont la voiture a été attaquée samedi 23 septembre par des manifestants à Paris est un «geste inadmissible» et «très grave» a déclaré l’élue écologiste Sandrine Rousseau dans la foulée des manifestations.
Partout en France, des manifestations avaient lieu ce jour-là «contre les violences policières» à l’appel de La France Insoumise et de 140 organisations de gauche. Les cortèges ont parfois été émaillés de violences comme à Paris. Boulevard de Clichy dans le 18ème arrondissement de la capitale une voiture de police a été coincée par des manifestants et attaquée avec des barres de fer. Un policier est alors sorti du véhicule, arme à la main, pour tenir à distance les assaillants.
«Un jour, ça va mal se passer»
L’élue écologiste s’en est expliqué plus longuement le 24 au soir sur le plateau de la chaîne d’information en continue LCI, en demandant que «la gravité de ce geste» soit mesurée, quoiqu’elle ait toutefois admis que le fonctionnaire avait «sans doute paniqué». Et de citer l’Allemagne et l’Angleterre, pays où les consignes de maintien de l’ordre permettent selon elle «d’apaiser les manifestations».
Le député EELV a en outre dénoncé une «habitude qui est prise de mettre en joue» avant d’ajouter : «Un jour, ça va mal se passer». Elle a ensuite appelé à «une reprise en main de la doctrine de maintien de l’ordre».
Outre la séquence précise du policier sortant son arme, d’autres personnalités de gauche ont dénoncé l’attitude de la police à Paris, à l’image du député Thomas Portes qui a de son côté mis en cause l’action de la brigade mobile BRAV M.
Ce geste est inadmissible. https://t.co/CoClpYtazM
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) September 23, 2023
Un geste de sang-froid d’un fonctionnaire acculé pour les défenseurs de la police
L’avocat Thibault de Montbrial a de son côté évoqué sur X le «sang-froid de ce policier» et affiché son soutien aux forces de police dénonçant «la responsabilité écrasante de La France Insoumise».
Matthieu Valet, Porte-parole du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police a lui affirmé que « le policier a raison de sortir son arme quand il est acculé par des antifas venus se faire du flic ». Et de poursuivre le 25 septembre au matin avec une attaque plus personnelle en affirmant sur les ondes d’Europe 1 : «J’ai l’impression que Sandrine Rousseau ce n’est pas le couteau le plus aiguisé de notre vie politique en France». Le syndicaliste évoque en outre une «frange très minoritaire irréconciliable avec la police et la gendarmerie».
Des images révoltantes, soutien à ce policier pour son sang-froid et à tous ceux qui font un métier de plus en plus difficile. La participation du Syndicat de la Magistrature à cette « marche » indigne est d’autant plus scandaleuse. https://t.co/6mjkb1qgDE
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 24, 2023
Enfin, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a également salué le «sang-froid de la police » et dénoncé des « images révoltantes». Le président des Républicains Éric Ciotti avait aussi tenu à apporter son soutien au policier, tout comme le député RN Hélène Laporte qui évoquait de son côté «des images d’une violence terrible».
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