L’annonce le 19 février de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de briguer un second mandat a été largement critiquée par les oppositions, contraignant Les Républicains à se positionner sur cette candidature.
«Nous ne soutiendrons pas [Ursula von der Leyen] dans l’élection qui vient» : au micro de France Inter, la tête de liste aux élections européennes François-Xavier Bellamy a tranché, ce 20 février, sur la position des Républicains (LR) vis-à-vis de la candidature de l’actuelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le 19 février, celle-ci avait annoncé briguer un second mandat à la tête de l’institution. L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, dont le parti LR est membre du Parti populaire européen (PPE), qui appartient à la coalition à la tête de laquelle la commissaire se trouve, a par ailleurs rappelé que son parti «ne l’avait pas soutenue en 2019» et qu’elle était la candidate d’Emmanuel Macron. Et d’ajouter que son bilan n’était pas «à la hauteur de ce que l’Europe attend aujourd’hui».
L’annonce de l’eurodéputé fait suite à de nombreuses critiques de ses concurrents à droite qui estiment que la position des Républicains vis-à-vis de la commissaire sortante n’est pas claire. Ainsi, dans la matinée, le député Rassemblement national (RN) Julien Odoul estimait lui que la présidente de la Commission était «soutenue par les LR et les macronistes».
L’un des enjeux des #Europeennes2024, c’est d’empêcher la poursuite de la destruction de l’Europe menée par la présidente de la Commission @vonderleyen soutenue par les LR et les macronistes. Avec encore plus de députés #RN, nous pouvons éviter sa réélection. #VivementLe9Juinpic.twitter.com/fZbfTJSLQP
— Julien ODOUL (@JulienOdoul) February 20, 2024
Si la candidature d’Ursula von der Leyen n’était pas celle proposée par les LR en 2019, qui défendaient le candidat Manfred Weber, elle avait néanmoins obtenu leurs voix lors du vote de confiance le 9 novembre de cette même année.
Des élus Reconquête ont aussi tenu à dénoncer une connivence entre les LR et Ursula von der Leyen, à l’image d’Eve Froger, qui a déclaré sur X (ex-Twitter) : «Candidate du PPE, elle sera donc soutenue par les LR. Voter LR = voter von der Leyen.»
Le groupe ECR dans lequel siégeront les eurodéputés Reconquête fait néanmoins partie de la coalition à laquelle appartient Ursula von der Leyen. On y retrouve le PPE, l’Alliance des libéraux et démocrates (ALDE) et le Parti socialiste européen (PSE).
Glucksmann lui aussi accusé de pactiser avec von der Leyen
À gauche, des voix s’élèvent aussi contre le soutien du Parti socialiste européen à la présidente sortante. Ainsi, le député de La France insoumise (LFI) René Pilato rappelle que Raphaël Glucksman «est dans un groupe qui a voté tous les accords de libre-échange» et s’interroge : «Va-t-il soutenir la candidature d’Ursula von der Leyen à sa propre succession ?»
.@rglucks1 est dans un groupe qui a voté tous les accords de libre-échange.
Va-t-il soutenir la candidature de Ursula von der Leyen à sa propre succession ? #9juin2024
Bon à savoir pour qui ne connait pas cet homme :https://t.co/zcGKvIcM9qhttps://t.co/a57gp6Clx6— René PILATO (@PilatoRene) February 19, 2024
Côté souverainistes, le président des Patriotes Florian Philippot a rappelé le bilan de la commissaire au cours des cinq années passées en matière de vaccination, de traités de libre-échange et de soutien à Volodymyr Zelensky.
Ça y est ! À l’instant #Ursula Von der Leyen vient d’annoncer sa candidature pour un deuxième mandat de présidente de la Commission européenne !
➡️ Alors c’est l’heure de rappeler :
– que c’est elle qui a négocié en douce par #SMS 35 milliards d’euros de contrats d’injections… pic.twitter.com/NIdctHbhJn— Florian Philippot (@f_philippot) February 19, 2024
L’élection de la présidence de la Commission européenne se déroulera après les élections européennes qui se tiendront partout dans l’UE du 6 au 9 juin 2024.
Von der Leyen demande 50 milliards d’euros supplémentaires aux Etats membres pour aider Kiev