Alors qu'il venait saluer quelques habitants de Gaillac, le président français Emmanuel Macron a été interpellé par plusieurs personnes, notamment en raison de la présence dans son gouvernement de ministres accusés de viols et d'agressions sexuelles.
Ce 9 juin, à la sortie de la gendarmerie de Gaillac (Tarn) – dans le cadre d’un déplacement sur le thème de la sécurité en zone rurale – et alors qu’il venait discuter avec quelques dizaines de personnes derrière des barrières, le président français Emmanuel Macron a été vivement interpellé par plusieurs d’entre elles. Une jeune femme lui a notamment reproché la présence au sein du gouvernement de Damien Abad et Gérald Darmanin, visés par des accusations de viols et d’agressions sexuelles.
«Vous nous dites que l’objectif principal de votre quinquennat c’est l’égalité des femmes et la protection des femmes qui sont violentées. En attendant, vous mettez à la tête de l’Etat des hommes qui sont accusés de viol et de violences sur les femmes !», a notamment accusé celle qui serait, selon BFM TV, une lycéenne.
Le chef d’Etat a répondu avoir «accompagné la libération de la parole». «En même temps, pour fonctionner en société vous devez avoir de la présomption d’innocence.», a-t-il poursuivi, selon une retranscription de l’AFP.
Dans le #Tarn, le président #Macron tantôt interpellé, tantôt très sollicité, par une partie de la foule à Gaillac. pic.twitter.com/7vfBxqjBTM
— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) June 9, 2022
Imperturbable, Emmanuel Macron a continué de serrer des mains et de faire des bises, alors que des cris fusaient dans la foule. «Vous êtes un menteur !», lance une femme, alors que la personne à l’origine de la question crie : «On en a peur des gens qui nous violent dans la rue. Vous êtes abominable !» Dans une vidéo publiée par La Dépêche du Midi, on peut également entendre un homme scander à plusieurs reprises : «Egalité père mère !»
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait été visé par une plainte pour viol, d’abord classée sans suite, puis relancée et pour laquelle le parquet a requis un non-lieu début 2022.
Fraîchement nommé ministre des Solidarités, Damien Abad est quant à lui accusé de violences sexuelles, à la suite d’un courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles – des allégations qu’il conteste. Le parquet de Paris a fait savoir le 25 mai ne pas avoir ouvert d’enquête «en l’état».
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