La Chine est favorable à la convocation d'une conférence de paix internationale équitable pour résoudre la crise ukrainienne, reconnue à la fois par la Russie et l'Ukraine, a fait savoir le président Xi Jinping ce 16 avril lors d’une rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
«La Chine soutient la convocation opportune d’une conférence internationale de paix reconnue à la fois par la Russie et l’Ukraine, avec une participation égale de toutes les parties et une discussion équitable sur tous les plans de paix», a déclaré le dirigeant chinois Xi Jinping ce 16 avril lors d’une réunion avec le chancelier allemand Olaf Scholz, selon CCTV.
Le chef de la République populaire de Chine a souligné que la Chine encourageait et soutenait tous les efforts visant à promouvoir une résolution pacifique de la crise.
Olaf Scholz de son côté a déclaré sur X (ex-Twitter) vouloir discuter avec lui de la manière de «contribuer davantage à une paix juste en Ukraine».
L’Occident fait pression sur la Chine depuis 2022 pour que celle-ci condamne l’intervention russe en Ukraine. Ce que Pékin a refusé, appelant au dialogue et à prendre en considération les préoccupations de sécurité de toutes les parties, ce qui implique les exigences de la Russie à l’encontre de l’OTAN.
La position chinoise tient compte des raisons profondes du conflit, selon Moscou
La Chine propose un règlement politique depuis février 2023 afin de mettre fin au conflit en Ukraine, impliquant le respect de la souveraineté des États et le début de pourparlers. Or, ces propositions ont été écartées par l’Occident, qui estime que les négociations ne débuteront que selon la volonté de Kiev, tandis que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a répété le 9 avril dernier à Pékin que «les 12 points de la Chine tiennent compte des raisons profondes du conflit».
La Russie a répété à maintes reprises qu’elle était prête à engager des négociations, ajoutant que la situation de fait et les nouvelles réalités devaient être prises en compte. Le Kremlin rappelle aussi que Kiev avait introduit une législation interdisant celles-ci. Pour l’heure, la priorité absolue de la Russie est d’atteindre ses objectifs, jugeant que cela n’est pour le moment possible que par des moyens militaires.
Ces propos interviennent aussi quelques jours après l’annonce d’une conférence dite de paix en Suisse, les 15 et 16 juin, à laquelle la Russie ne participera pas.
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