D’importants rassemblements en soutien à Gaza ont eu lieu ce 9 février dans plusieurs villes du Yémen. La veille, le leader des Houthis avait martelé que les opérations en mer Rouge se poursuivraient tant que la guerre à Gaza ne cessera pas.
Au lendemain de nouvelles frappes américaines au Yémen, des manifestations de soutien à Gaza ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats du pays, a relaté ce 9 février le média yéménite Al-Masirah. Elle se sont notamment déroulées à Sanaa, fief des rebelles houthis, mais également dans d’autres zones (Al-Marazem, au nord-est du gouvernorat, Shaara du district de Razih et Al-Jarsha du district de Ghamr, dans l’ouest).
Le slogan entonné était «Restez ferme… avec Gaza jusqu’à la victoire», a précisé la chaîne libanaise Al-Mayadeen,soulignant qu’une mobilisation massive était également prévue à Sanaa dans l’après-midi.
تظاهرات حاشدة في مدينة #صعدة تحت شعار "ثابتون على الموقف.. مع غزة حتى النصر"#اليمنpic.twitter.com/4ET3p52sgw
— قناة الميادين (@AlMayadeenNews) February 9, 2024
Ces manifestations dans plusieurs régions du Yémen interviennent alors que le commandement central américain (Centcom) a affirmé ce 9 février avoir effectué la veille des «frappes d’autodéfenses» contre «quatre navires de surface sans pilote (USV) houthis et sept missiles de croisière antinavires mobiles», précisant que ceux-ci représentaient «une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands dans la région».
Les États-Unis, «source du mal, de l’injustice et de la tyrannie», selon le leader des Houthis
«Les lancements de missiles balistiques et de drones se poursuivront tant que la guerre se poursuivra», a déclaré le 8 février dans une allocution le leader de l’organisation yéménite Abdul-Malik Al-Houthi, tout en s’adressant au peuple palestinien, l’assurant «en toute sincérité» qu’il n’était «pas seul». Le chef des rebelles yéménites s’en est également pris aux États-Unis qu’il a qualifié de «source du mal, de l’injustice et de la tyrannie», et qui, selon lui, «participent au crime contre la population de la bande de Gaza».
Depuis fin octobre, en solidarité avec Gaza, les rebelles yéménites mènent des opérations en mer Rouge contre des navires commerçant avec Israël. Ces opérations ont impacté le commerce international, les grandes compagnies de transport ayant dû s’adapter à cette nouvelle donne géopolitique en empruntant une autre voie maritime, à savoir contourner le continent africain. Un trajet plus long et plus coûteux.
Depuis début janvier, Londres et Washington ont procédé à une série de frappes sur les installations militaires des Houthis, visant à les contraindre d’arrêter leurs opérations. De surcroît, les États-Unis ont replacé le mouvement yéménite sur la liste des organisations terroristes.
Le dernier raid américano-britannique, datant du 3 février, avait utilisé 48 missiles dans six provinces, dont 13 sur la capitale Sanaa et dans ses alentours, et neuf dans la province de Hodeïda, selon un porte-parole des Houthis, Nasr al-Din Amer. «Nous répondrons à l’escalade par l’escalade», avait-il déclaré au lendemain de ces frappes.
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