10 soldats des forces loyalistes, soutenues par l'Arabie saoudite, ont été tués dans de nouveaux combats avec les rebelles chiites Houthis, proches de l'Iran. Le rétablissement des relations entre Riyad et Téhéran laisse pourtant une lueur d'espoir.
Dix soldats ont été tués dans de nouveaux combats avec les rebelles Houthis au Yémen, selon des sources militaires à l’AFP, malgré les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit. Depuis 2014, celui-ci oppose les rebelles chiites Houthis, proches de l’Iran, aux forces loyalistes soutenues par l’Arabie saoudite.
Les affrontements ont eu lieu dans la province pétrolière de Marib, dernier fief du pouvoir dans le Nord et théâtre de combats sporadiques, et ce malgré une trêve des hostilités en vigueur depuis avril dernier.
Les rebelles Houthis ont attaqué une zone montagneuse, poursuivant le renforcement de leurs positions dans le district de Harib, à une centaine de kilomètres de la capitale Sanaa.
«Au moins 10 soldats ont été tués, ainsi qu’un nombre indéterminé [de combattants Houthis]», ont rapporté deux sources militaires.
Les combats surviennent un mois après la mort d’au moins quatre soldats dans le même secteur, et alors que l’Arabie saoudite et l’Iran, qui soutiennent des parties opposées dans cette guerre, ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques, donnant une lueur d’espoir aux Yéménites après près de 10 ans de conflit.
Aussi, l’ONU a annoncé le 20 mars un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.
L’échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais «il reste beaucoup à faire» pour mettre fin au conflit au Yémen, avait alors prévenu l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans une des plus graves crises humanitaires au monde. La crise climatique ajoute encore à la gravité de la situation.
Si la guerre se poursuit, le Yémen sera «un pays très difficile à reconstruire», prévient l’ONU