A l'occasion des 15 ans de l'offensive ratée de Mikheïl Saakachvili en Ossétie du Sud, le président de la Douma a prédit au président ukrainien la même fin qu'à l'ancien dirigeant géorgien, aujourd'hui déchu.
«Les marionnettes de Bruxelles connaissent toutes le même sort : on s’en débarrasse. Zelensky est le prochain sur la liste», a déclaré Viatcheslav Volodine ce 8 août sur sa chaîne Telegram, à l’occasion du 15e anniversaire de l’intervention russe en Géorgie. «Saakachvili a ordonné une attaque perfide contre l’Ossétie du Sud, la Russie a alors défendu les civils», a résumé le président de la Douma.
Et le responsable politique russe de rappeler les errances de l’ex-leader géorgien : «Devenu inutile à l’Occident, [Saakachvili] a été condamné dans son propre pays, puis chassé d’Ukraine [où il était devenu gouverneur de la région d’Odessa entre 2015 et 2016], avant de devenir apatride. Il est maintenant en prison pour les crimes commis alors qu’il était président.»
Une trajectoire qui rappelle au président de la Douma celle de l’actuel dirigeant ukrainien : «L’Occident est las de Zelensky et du régime insatiable de Kiev. Dans toute l’Europe on lui reproche ouvertement son ingratitude, notamment en Angleterre et même en Pologne», a tancé Viatcheslav Volodine.
Président de la République de Géorgie de 2004 à 2007 puis de 2008 à 2013, Mikheïl Saakachvili avait accédé au pouvoir dans le sillage de ladite «révolution des roses» qu’il avait activement soutenue. «Dès le début de son mandat, Saakachvili montrait des signes de russophobie notoire», a commenté Viatcheslav Volodine. Avant d’ajouter : «L’UE et l’OTAN l’ont financé, lui ont fourni des armes, ont formé ses soldats, exactement comme cela s’est ensuite passé en Ukraine.»
Le fiasco géorgien
Un parrainage qui a poussé Saakachvili à l’erreur : en effet, le 8 août 2008, la capitale de la république séparatiste d’Ossétie du Sud, soutenue par la Russie, était pilonnée par l’armée géorgienne, le dirigeant géorgien étant alors convaincu du soutien de l’Occident contre le géant russe, qu’il n’a finalement pas obtenu. Ainsi a-t-il été contraint de signer un plan de paix appelé «plan Medvedev-Sarkozy» avec la Russie, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Par la suite, la Russie a reconnu l’indépendance des deux républiques, tandis que la Géorgie les a considérées comme «occupées par la Russie» et a rompu avec elle ses relations diplomatiques.
Mikheïl Saakachvili a été arrêté à son retour au pays en 2021 pour une affaire d’abus de pouvoir qu’il juge politiquement motivée. Il doit purger sa peine jusqu’en 2029. Le Conseil de l’Europe s’est inquiété en 2022 de son état de santé.
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