Le gouvernement français a interdit ce 9 juillet la vente et l'utilisation de mortiers d'artifices, très prisés par les émeutiers lors des récentes violences urbaines dans le pays, lors des prochaines célébrations de la fête nationale du 14 juillet.
Face aux craintes d’un nouvel embrasement lors de la fête nationale, un décret gouvernemental paru le 9 juillet au Journal officiel interdit leur vente pendant le week-end des 14 et 15 juillet pendant lequel pétards et feux d’artifice résonnent habituellement dans le pays.
«Afin de prévenir les risques de troubles graves à l’ordre public au cours des festivités du 14 juillet, sont interdits jusqu’au 15 juillet inclus, la vente, le port, le transport et l’utilisation d’articles pyrotechniques et artifices de divertissement sur l’ensemble du territoire national», précise ce texte.
Ces feux d’artifice, habituellement en vente libre, sont détournés de leur usage depuis plusieurs années en France où ils sont notamment utilisés pour s’en prendre aux forces de l’ordre ou s’attaquer à des bâtiments.
Cette interdiction ne s’applique pas aux professionnels habilités ou aux communes qui organisent des feux d’artifice pour la fête nationale, est-il précisé.
La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé , outre l’interdiction des articles pyrotechniques, que des moyens sécuritaires «massifs» seraient déployés à cette occasion.
Les mortiers d’artifices ont été utilisés à très grande échelle lors des nuits d’émeutes ayant secoué le pays après la mort le 27 juin du jeune Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer à Nanterre, près de Paris.
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