Les discussions entre la partie ukrainienne et les routiers polonais qui bloquent depuis une semaine les trois principaux passages frontaliers entre les deux pays n'ont pas abouti à un accord, ont déclaré le 13 novembre les camionneurs polonais.
«Nous n’avons pas trouvé d’accord. Les Ukrainiens ne prennent pas en compte nos revendications», a déclaré Rafal Mekler, l’un des leaders du mouvement de protestation polonais, sur X, à l’issue des discussions avec les représentants des gouvernements polonais et ukrainien le 13 novembre.
Les camionneurs polonais dénoncent «une concurrence déloyale» de la part des entreprises ukrainiennes, estimant que la libéralisation des règles européennes a conduit à une nette augmentation du nombre de concurrents ukrainiens dans le secteur, affectant durement leurs revenus.
La quasi-totalité du trafic routier entre les deux pays a été bloquée par ce mouvement de protestation. Les compagnies de transport polonaises demandent le retour du système de permis européen pour les camions ukrainiens, qui avait été supprimé au lendemain de l’offensive russe en février 2022.
«Il est fondamental pour nous que le “régime de transport sans visa” continue et soit prolongé, du moins jusqu’à notre victoire», a commenté le 13 novembre au soir sur Facebook Serguiï Derkatch, vice-ministre ukrainien des Infrastructures. «Nous ne reculons pas et insistons sur le fait que le blocage de la frontière est une violation de nombreux accords. La frontière doit être débloquée immédiatement», a-t-il ajouté.
11 jours d’attente pour quitter l’Ukraine ?
Elles critiquent également le système électronique d’enregistrement des files d’attente pour quitter l’Ukraine, une fois les livraisons terminées, et qui entraîne de longues attentes côté ukrainien. Selon Rafal Mekler, cette attente peut durer de 11 à 12 jours.
Les douanes polonaises ont annoncé le 13 novembre que, du côté polonais de la frontière, environ 1 300 camions étaient bloqués au passage frontalier de Dorohusk et 500 à celui de Hrebenne.
Pologne : grogne des transporteurs routiers face à la concurrence ukrainienne