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Ukraine : pour les Européens, «la priorité est très clairement celle du soutien militaire», assure Macron

À l'issue d'un Conseil européen extraordinaire à Bruxelles, le président français a annoncé le 18 avril que la priorité des Vingt-Sept demeurait le soutien militaire à l'Ukraine, le renforcement des sanctions contre la Russie ainsi que la création d'un nouveau régime européen de sanctions contre «les acteurs de déstabilisation» en Europe.

Véhicule de l'Avant blindé (VAB) français (image d'illustration).

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«La priorité est très clairement celle du soutien militaire à l’Ukraine», a déclaré le 18 avril Emmanuel Macron, à l’issue d’un Conseil européen de deux jours. «En particulier fourniture de munitions, production conjointe de matériel militaire, cyberdéfense, déminage, sécurisation des frontières», a détaillé le président français. Celui-ci a également déclaré que les 27 s’étaient montrés «unanimes» afin d’«intensifier» les sanctions européennes à l’égard de la Russie.

«Compte tenu des enjeux stratégiques pour notre Europe, nous devons aussi nous doter sans attendre d’instruments européens pérennes pour renforcer nos capacités de défense, y compris en recourant à des voies de financements innovantes», a ajouté Emmanuel Macron.

Invoquant des actions de «déstabilisation» en Europe, «notamment en matière de manipulation de l’information et d’ingérence dans le contexte électoral», le président français a annoncé la création, à l’initiative de la France et des pays Baltes, de la Pologne et des Pays-Bas, d’un «nouveau régime européen de sanctions» contre les «acteurs de déstabilisation».

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Début avril, lors d’une conférence de presse avec son homologue américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné avait annoncé que Paris proposerait la création d’un «régime de sanctions» dédié à ceux qui «soutiennent les entreprises de désinformation et de déstabilisation» russes.

À l’approche des élections européennes, les autorités françaises se sont adonnées au cours des derniers mois à de nouvelles charges contre la Russie. Une carte que joue également le président français, multipliant les annonces chocs – tout en déclarant refuser «toute logique d’escalade» –, à l’instar de son refus d’écarter tout déploiement en Ukraine de troupes occidentales à l’issue d’une conférence internationale sur le soutien à ce pays. Conférence qu’il a d’ailleurs rappelé lors de son intervention du 18 avril.

D’ailleurs, présenté comme un «pays qui contribue aussi à la guerre de la Russie contre l’Ukraine», l’Iran n’a pas été en reste en matière d’annonce de sanctions. Soulignant une condamnation «avec la plus grande fermeté» par le Conseil européen des frappes menées par l’Iran contre Israël, Emmanuel Macron a évoqué des sanctions contre l’Iran afin de «viser la production et le transfert de missiles et drones iranien vers le Moyen-Orient et la Russie». «L’objectif reste la désescalade», a affirmé le président français.

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