La branche armée du Hamas a revendiqué plusieurs tirs de roquettes depuis le nord et le sud de l'enclave gazaouie. Opposé à une intervention de Tsahal à Rafah, Antony Blinken a également insisté sur le redéploiement des combattants du mouvement islamiste palestinien dans le nord de Gaza.
Au 220e jour de guerre entre le Hamas et l’armée israélienne, le mouvement islamiste palestinien continue de tirer des salves de roquettes sur Israël.
En effet, selon Al-Jazeera, la branche armée du Hamas, les brigades Al-Qassem, ont revendiqué le 12 mai avoir bombardé la ville d’Ashkelon, à 13 kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza.
La ville de Sderot avait également été prise pour cible, au nord-est de la province palestinienne. Les tirs ont été menés depuis Jabalia dans le nord de l’enclave gazaouie et ce, alors que Tsahal y mène de nouveau, au moins depuis le 10 mai, une opération terrestre pour empêcher le redéploiement des forces du mouvement islamiste, selon le média israélien I24.
Sinwar se cacherait dans des tunnels à Khan Younès
Dans un message publié sur la plateforme X le 12 mai, Tsahal a confirmé les frappes palestiniennes en déclarant que «le Hamas a lancé un barrage de roquettes vers le sud d’Israël».
Des sirènes d’alerte ont également été activées à Kerem Shalom et Beer-Sheva en raison de plusieurs roquettes tirées depuis Rafah, toujours selon I24. Le Hamas continue donc de cibler des localités israéliennes alors que l’armée israélienne bombarde l’enclave gazaouie et s’apprête à rentrer dans Rafah pour éliminer les quatre derniers bataillons du mouvement palestinien.
Le chef de la diplomatie américaine a fait part une nouvelle fois de son opposition à une offensive israélienne à Rafah. Dans une interview accordée à la chaîne NBC le 12 mai, Antony Blinken a averti qu’une vaste opération sur Rafah risquerait de créer le «chaos», «l’anarchie» et «d’énormes dégâts» pour la population civile «sans résoudre le problème du Hamas». Il a également insisté sur le fait qu’«il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas», même après une opération à Rafah. Le secrétaire d’Etat américain a également indiqué que le mouvement islamiste armé est «revenu dans les zones qu’Israël a libérées dans le nord, même à Khan Younès».
Selon un article du New York Times publié le 12 mai et citant des responsables américains, le leader du Hamas à Gaza Yahya Sinwar se cacherait non pas à Rafah mais dans les tunnels de Khan Younès.
Le 5 février dernier le ministre israélien de la Défense avait également affirmé que Yahya Sinwar était «en fuite», précisant que l’homme était «occupé par sa survie personnelle». Il avait martelé que le leader du Hamas allait de «cachette en cachette», ajoutant qu’il était «incapable de communiquer avec son entourage». Les autorités israéliennes avaient évoqué un temps en février dernier que le parti lui cherchait un remplaçant en raison d’une «pneumonie», maladie ayant expliqué son absence pendant quelques semaines.
Or, l’enquête du New-York Times précise que le dirigeant du Hamas a un poids dans les négociations pour arriver à une trêve dans la bande de Gaza.
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