Le traitement des supporters par la police française lors de la dernière finale de la Ligue des champions à Saint-Denis, émaillée d'incidents avant et après le match, relève d'une «agression criminelle», selon un rapport indépendant anglais.
Après les incidents au Stade de France pour la finale de la ligue des Champions, le 28 mai 2022, la police française a été accusée d’«agression criminelle» dans un rapport anglais publiée le 17 octobre.
«Les charges continues et aléatoires de la police sur les supporters et l’utilisation injustifiée de gaz lacrymogène sur des hommes, des femmes et des enfants coincés dans des espaces très exigus, était un comportement inconscient et dangereux. Cela constitue une agression criminelle», explique le rapport rédigé par le professeur de Droit de la Queen’s University à Belfast, Phil Scraton.
«L’incapacité continue à gérer la foule a sérieusement mis en danger la santé et le bien-être des supporters», poursuit le rapport qui souligne que seule l’expérience que certains supporters des Reds (Liverpool) avaient eue à Hillsborough et leur retenue a permis que le bilan ne se compte pas en morts.
Venus voir la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, les fans des Reds s’étaient retrouvés coincés par des goulets d’étranglement mis en place par la police qui a ensuite fait un usage massif de gaz lacrymogène. Le coup d’envoi du match avait dû être reporté de plus d’une demi-heure en raison des incidents autour du stade.
Le Sénat avait déjà pointé du doigt la responsabilité des autorités françaises
Alors que des personnalités gouvernementales avaient pointé du doigt les Anglais comme responsables, un rapport du Sénat avait, au contraire, jugé en juillet dernier que le chaos autour de l’enceinte constituait un «échec» imputable aux «décisions» des autorités locales.
«Il ressort clairement des témoignages que les supporters ont été mis en danger par les tactiques agressives de la police, des mesures de sécurité inefficaces et l’absence de mise en place d’un plan de gestion globale de la sûreté du stade basé sur des principes d’évaluation des risques», pointe le rapport anglais, qui n’oublie pas les agressions et les vols par des jeunes autour du stade.
Paris avait obtenu en février l’organisation de la finale après que l’UEFA l’eut retirée à Saint-Pétersbourg après le début de l’opération spéciale russe en Ukraine que Kiev et ses alliés occidentaux dénoncent comme une guerre d’invasion.
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