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Réunion avec les chefs de partis : Emmanuel Macron n’a pas convaincu

Réunis à huis clos à Saint-Denis par le président de la République, le 30 août, les chefs des partis siégeant au Parlement ont échangé avec Emmanuel Macron dans un format inédit. Au sortir de cette rencontre, les avis étaient partagés.

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C’est au sein de la maison d’éducation de la Légion d’honneur à Saint-Denis, au nord de Paris, qu’Emmanuel Macron recevait les chefs de partis. Les échanges ont duré douze heures, s’achevant aux alentours de trois heures du matin. Si l’exécutif se félicite de cette rencontre, les leaders d’opposition se sont montrés plus partagés.

«On est venus, on a vu, on a été déçus» a lâché sur X (ex-Twitter) la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier. Même son de cloche du côté du coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard, qui a énuméré tous les refus du président face aux propositions de la gauche, puis de dénoncer sur les ondes de France Info ce 31 août «un exercice assez grotesque».

Les gauches inégalement déçues  

Le secrétaire général du Parti socialiste Olivier Faure a, selon le JDD, salué l’organisation d’une «conférence sociale», unique proposition de la gauche «qui n’a pas été balayée» par Emmanuel Macron. Enfin le communiste Fabien Roussel, habitué à cultiver une certaine singularité vis-à-vis de ses partenaires a salué un «dialogue franc» sur les ondes de RTL ce 31 août, tout en estimant que «ces 12 heures ne masqueront pas» la «fracture» avec les Français.

Parmi les réactions des personnalités de gauche qui n’étaient pas présentes, la présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée nationale a affirmé sur BFM TV que le président Macron «incarne aujourd’hui le pire de la Ve République».

A droite une déception plus mesurée

Le président du Rassemblement national s’est exprimé, au sortir de la réunion, sur BFM TV en affirmant qu’il «n’y a pas de conclusion pour l’instant». Comme Fabien Roussel, il a salué un dialogue «franc» tout en se disant «sceptique» et affirmant, en outre, avoir réclamé l’instauration de la propositionnelle aux législatives et un référendum sur l’immigration.

Le chef de file des Républicains Éric Ciotti ne s’est lui pas exprimé dans la nuit mais en début de matinée sur France 2 où il a salué l’initiative présidentielle tout en disant qu’il espérait qu’il ne s’agisse pas «que d’une opération de communication». L’élu LR a également réclamé un référendum sur l’immigration.

L’exécutif et ses alliés très satisfaits

Du côté de la majorité, si les présidents des groupes Horizon et Modem ne se sont pas exprimés, celui du parti présidentiel Renaissance Sylvain Maillard a salué l’initiative tout en affirmant que «ce travail de concertation doit se poursuivre».

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’est pour sa part montré très enthousiaste. «Quelque chose s’est passé hier qui pourrait bien marquer l’histoire politique, voire démocratique, de notre pays » a-t-il affirmé sur France Info.

L’entourage présidentiel, cité par Le Figaro, s’est félicité de discussions «constructives» sur la situation internationale et un consensus sur le soutien à l’Ukraine mais aussi sur la nécessité d’une «modernisation» des institutions. Dans les prochains jours, le président fera parvenir un courrier synthétisant les échanges que les participants pourront amender.

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