Plusieurs milliers de personnes ont défilé ce 30 mars en Allemagne, pour les traditionnelles marches de la paix du week-end pascal, marquées cette année par le conflit ukrainien et celui entre Israël et le Hamas.
L’appel à un cessez-le-feu en Ukraine ainsi qu’au Proche-Orient ont dominé ce 30 mars les traditionnelles marches de la paix en Allemagne. Dans la capitale, le cortège s’est élancé en début d’après-midi sur la Karl-Marx-Allee. Les manifestants ont appelé le gouvernement à davantage d’efforts pour résoudre pacifiquement les conflits dans le monde, y compris en Ukraine, ainsi qu’à réduire les dépenses militaires.
Dans ce cortège berlinois, selon le correspondant de TASS, des appels auraient été lancés pour libérer le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, identifier les responsables du sabotage de Nord Stream ou encore sortir de l’OTAN. Cette marche dans la capitale a réuni jusqu’à 3 500 personnes, selon la police. Les organisateurs ont quant à eux revendiqué 6 000 participants.
Des marches ont également été organisées dans d’autres villes allemandes, rassemblant environ 1 500 manifestants à Stuttgart, 850 à Munich ou encore 400 à Cologne, toujours selon les chiffres de la police. Le porte-parole du réseau «coopérative pour la paix», Kristian Golla, a déclaré à l’AFP être «satisfait» du niveau de participation, semblable à celui de l’an passé.
Berlin, principal soutien militaire de Kiev en Europe
La tradition des marches pour la paix en Allemagne remonte à la guerre froide et elles avaient atteint leur apogée entre la fin des années 60 et le début des années 80. Jusqu’à 300 000 personnes manifestaient alors chaque année contre la course aux armements nucléaires.
Derrière les États-Unis, l’Allemagne est le principal fournisseur d’armement à l’Ukraine, avec 17,1 milliards d’euros d’aide militaire alloués à Kiev au 31 octobre 2023, selon les chiffres du Kiel Institute, un think tank allemand.
La tension est encore montée d’un cran début mars, entre les alliés européens de Kiev et la Russie, à la suite de la publication par la rédactrice en chef de RT Margarita Simonian d’une discussion entre officiers allemands évoquant la perspective d’une livraison de missiles Taurus à l’Ukraine et le ciblage du pont de Crimée avec ces armes.
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