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Anniversaire du Maïdan : «point de départ et de non retour de la catastrophe actuelle en Ukraine», selon Zakharova

A l'occasion du dixième anniversaire du Maïdan, la porte-parole de la diplomatie russe est revenue sur les causes de ces troubles fomentés par les Occidentaux qui ont, selon elle, entraîné l'Ukraine dans la spirale de la guerre.

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«Il y a dix ans, le 21 novembre 2013, sur la place centrale de Kiev dite Maïdan de l’indépendance, ont commencé des manifestations antigouvernementales», a rappelé ce 20 novembre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, qui a précisé que «le déclencheur de [ces] événements était la décision du gouvernement de repousser la signature prévue d’un accord d’association avec l’UE».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé le 21 novembre que le soulèvement pro-européen du Maïdan avait été la «la première victoire dans la guerre d’aujourd’hui». «Il y a dix ans, les Ukrainiens ont lancé leur première contre-offensive contre l’arbitraire, les tentatives de nous priver de notre avenir européen», a-t-il déclaré. 

En novembre 2013, le Président Viktor Ianoukovtich décidait de ne pas signer l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE, au profit d’un accord avec la Russie.

Le Maïdan, un «coup d’État institutionnel»

«D’habiles provocateurs, formés par des instructeurs américains et européens, ont entraîné la foule dans des manifestations sous les slogans racoleurs d’une “vie meilleure à l’européenne”, d’accès sans visa aux pays de l’UE, de démocratie, de liberté d’expression, de droits de l’homme et de lutte contre la corruption», a estimé Maria Zakharova. 

Peu à peu, ces «désordres suscités artificiellement par l’Occident se sont mus en mutinerie armée puis en «coup d’État anticonstitutionnel» qui fut rejeté par les habitants de nombreuses régions du pays», a ajouté la diplomate.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a lui aussi décrit le 21 novembre ces évènements dans les mêmes termes : «nous appelons cela “Maïdan”, mais en fait c’était un coup d’État. Oui, un coup d’État financé de l’étranger. Il faut appeler les choses par leur nom», a-t-il affirmé. Et d’ajouter : «le fait qu’il ait été financé de l’étranger a été reconnu directement et indirectement par des représentants de pays étrangers. Ce n’est un secret pour personne».

«L’Occident ne tient jamais ses promesses»

Or, les promesses occidentales d’un avenir radieux ne tiennent «jamais», selon la porte-parole de la diplomatie russe :  «les habitants de l’espace post-soviétique ne sont là que pour les servir (…) ils sont censés travailler comme main d’œuvre au rabais dans les pays d’Europe de l’ouest», a-t-elle aussi précisé le 21 novembre sur la chaîne NTV.

Elargissant son propos, Maria Zakharova a de surcroît comparé le lendemain sur Sputnik les conflits en Ukraine et en Israël : «Il y a un point en commun entre la situation en Ukraine et au Proche-Orient : la destruction des fondements du droit international en matière de règlement des crises (…) mène à des conséquences catastrophiques». 

Au Proche-Orient comme en Europe de l’Est, «l’attitude hégémonique des Etats-Unis» a conduit à corrompre les processus diplomatiques. Selon Zakharova, en Ukraine Washington a «tout fait pour mettre des bâtons dans les roues du format Normandie», censé, avec Berlin et Paris, garantir un retour de la paix dans le pays entre 2014 et 2022. Comment ? En influençant et «en freinant» les décisions des États devenus leurs vassaux, à savoir la France et l’Allemagne, a regretté la porte-parole.

Une tragédie dont certains se sont toutefois extraits, «en particulier dans le Donbass», a-t-elle souligné.

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