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Attentat déjoué en Belgique : trois adolescents inculpés en France

Dans le cadre du projet d'attentat déjoué qui visait une salle de concert de Bruxelles, trois adolescents âgés de 15 à 17 ans ont été inculpés en France, dont deux ont été placés en détention provisoire.

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Trois adolescents de 15 à 17 ans, soupçonnés d’avoir été en contact avec les quatre hommes arrêtés le 3 mars en Belgique pour un projet d’attentat, ont été inculpés à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a indiqué ce 8 mars une source proche du dossier et le parquet national antiterroriste (Pnat).

Deux d’entre eux, âgés de 15 et 17 ans, ont été placés en détention provisoire, le troisième, un adolescent de 15 ans, étant sous contrôle judiciaire, a précisé le Pnat. Ils avaient été interpellés le 4 mars dans trois villes de France.

Le même jour, le parquet fédéral belge avait annoncé qu’un projet d’attentat djihadiste, déjoué durant le week-end par la police belge, visait «concrètement» une salle de concert de Bruxelles, qui devait être prise pour cible «dans quelques semaines».

«Selon les premiers éléments de l’enquête, il apparaît qu’une salle de spectacle bruxelloise était particulièrement et concrètement visée et une action prévue dans quelques semaines», avait précisé le parquet belge.

Quatre hommes, dont trois mineurs, ont été interpellés le 3 mars lors d’une série de perquisitions en Belgique, soupçonnés d’au moins un projet d’attentat. Le quatuor était dans le collimateur de la police fédérale dans le cadre de deux dossiers judiciaires distincts, au sein desquels des recoupements ont été établis tout récemment.

Des autorités belges sur le qui-vive

Les suspects, qui appartiennent à la mouvance djihadiste, échangeaient des messages jugés «suffisamment inquiétants pour que l’on intervienne», avait expliqué le 3 mars un porte-parole du parquet fédéral.

Le projet d’attaquer une salle de spectacle bruxelloise était plus particulièrement envisagé par le trio de mineurs, a souligné le 4 mars à l’AFP une source proche du dossier. Il s’agit de la salle du Botanique, une des scènes musicales les plus connues de la capitale belge, avait ajouté cette source.

Les autorités belges restent sur le qui-vive depuis les attentats-suicides de mars 2016 à Bruxelles (35 morts), perpétrés par la cellule djihadiste déjà à l’origine des attaques du 13 novembre 2015 en France (130 morts, dont les trois-quarts dans la salle parisienne du Bataclan).

Cette vague d’attentats de 2015-2016 avait été revendiquée par le groupe État islamique, qui s’est également attribué en octobre dernier une nouvelle attaque à Bruxelles au cours de laquelle deux Suédois ont été abattus au fusil automatique par un Tunisien radicalisé. À l’issue d’une chasse à l’homme d’une douzaine d’heures ce dernier avait été repéré et tué par la police dans la capitale belge.

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