Le gouvernement américain de Joe Biden, de confession catholique, célèbre Pâques ce dimanche, mais aussi la «journée internationale de la visibilité transgenre», faisant bondir les conservateurs.
Tout est parti vendredi de la «proclamation» par la Maison Blanche du 31 mars comme «Journée de la visibilité transgenre», célébrée par les militants LGBT. Une date qui coïncide cette année avec le dimanche de Pâques.
«Les Américains transgenres font partie du tissu social de notre nation. Qu’ils soient au service de leur communauté ou dans l’armée, qu’ils élèvent une famille ou dirigent des entreprises, ils aident l’Amérique à prospérer», est-il écrit dans cette déclaration reconnaissant la «liberté la plus fondamentale d’être eux-mêmes» des transexuels.
Le texte fustige ensuite «les extrémistes» qui «proposent des centaines de lois haineuses qui ciblent et terrifient les enfants transgenres et leurs familles – faisant taire les enseignants ; interdire les livres ; et même menacer de prison les parents, les médecins et les infirmières qui aident les parents à prendre soin de leurs enfants.»
Biden appelle le Congrès à adopter une loi pour l’égalité, codifiant «les droits civils pour tous les Américains LGBTQI+.»
«Attaque contre la foi chrétienne»
Une déclaration qualifiée de «blasphématoire» par Karoline Leavitt, porte-parole de Donald Trump, qui a accusé samedi l’administration Biden de mener une «attaque (…) contre la foi chrétienne», exigeant des «excuses».
«La présidence Biden a trahi le principe central de Pâques, à savoir la résurrection de Jésus-Christ», a encore fustigé le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, qualifiant la démarche de «scandaleuse et odieuse».
La Maison Blanche, a accusé en retour les républicains de chercher «à diviser», et condamné une «rhétorique haineuse et malhonnête». Le président Biden «se bat pour rassembler les gens et défendre la dignité et les libertés de chaque Américain», il «n’abusera jamais de sa foi à des fins politiques ou lucratives», a déclaré le porte-parole Andrew Bates.
Estimant que les personnes transgenres étaient discriminées, le sénateur démocrate et pasteur Raphael Warnock a rejeté dimanche les accusations des conservateurs, les qualifiant de «contraires à la foi chrétienne». «Dans un moment comme celui-ci, nous avons besoin de voix, en particulier de voix pieuses, qui utilisent notre foi non pas comme une arme pour écraser les autres, mais comme un pont pour nous rassembler», a-t-il déclaré sur CNN.
Joe Biden et Donald Trump, qui se sont déjà affrontés dans les urnes en 2020, sont assurés de récolter cet été l’investiture de leurs partis respectifs pour l’élection présidentielle de novembre.
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