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Berlin estime ne pouvoir se passer du gaz russe «à court terme»

Alors que les images des morts de Boutcha ont incité l'UE à plancher sur de nouvelles sanctions contre Moscou malgré ses démentis, le ministre allemand des finances a jugé nuisible pour son pays une interruption des livraisons du gaz russe

Le 4 avril, le ministre allemand des Finances, Christian Lindner a estimé que l’Allemagne ne pouvait se passer des livraisons de gaz russe «à court terme» et que des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l’UE qu’à la Russie 

«Nous devons envisager de dures sanctions, mais à court terme les livraisons de gaz russes ne sont pas substituables [et les interrompre] nous nuirait plus qu’à la Russie», a déclaré Christian Lindner à Luxembourg, avant une réunion avec ses homologues de l’UE.

Interrogé sur la possibilité de sanctions sur le charbon et le pétrole, Christian Lindner a botté en touche. «Pas de spéculations de ma part», a-t-il répondu.

L’Autriche opposée à des sanctions sur le gaz

«L’Autriche n’est pas en faveur de sanctions sur le gaz. Nous sommes très dépendants du gaz russe en Autriche. Les sanctions ne doivent pas nous affecter plus que la Russie», a abondé le ministre autrichien des Finances, Magnus Brunner.

Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE est programmée le 11 avril à Luxembourg et un sommet européen extraordinaire consacré au conflit en Ukraine, à la situation économique et à la Défense européenne est prévu «fin avril début mai», selon les services du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. 

A la suite des exactions découvertes à Boutcha, attribuée par plusieurs pays occidentaux à la Russie et que Moscou dément, l’Union européenne discutait «en urgence» de nouvelles sanctions à imposer à la Russie ce 4 avril. 




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