France

Baisse de la fécondité mondiale : la France pas épargnée

Un rapport publié par l’Ined ce 31 janvier fait état d’une «baisse massive de la fécondité mondiale en 20 ans». Une tendance globale face à laquelle la France ne fait pas défaut avec 20% de naissances en moins en 2023 par rapport à 2010.

L’Institut national d’étude démographique (Ined)  a publié ce 31 janvier une brochure «Population et sociétés», intitulée «Baisse massive de la fécondité mondiale en 20 ans, illustrée en cartes». Un document illustré qui démontre «la baisse importante de la fécondité durant les deux dernières décennies», «y compris en Afrique». Le document estime par ailleurs que «près des deux tiers de la population mondiale vit en 2021 dans des zones où la fécondité est sous le seuil de renouvellement des générations».

Dans une carte élaborée par les deux auteurs belges de l’étude, Christian Vandermotten et Christian Dessouroux, est montré l’indice conjoncturel de fécondité en 2021 dans les différentes régions du monde. L’Europe figure parmi les espaces les moins dynamiques, avec l’ensemble du continent américain.

La France menacée

Une tendance récemment déplorée par le président de la République, lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Emmanuel Macron a alors plaidé pour un «grand plan contre l’infertilité» et un «réarmement démographique» du pays.

Et pour cause, en France, avec 20% de naissances en moins en 2023 par rapport à 2010, le taux de fécondité est tombé à 1,68. La France est passée sous la barre des 700 000 naissances au cours de l’exercice passé, une première depuis 1945 et une nouvelle baisse après l’année 2022 qui avait déjà atteint un record en matière de chute de la natalité.

Le recul des incitations publiques pointé du doigt

Le 24 janvier, le journaliste Jean-Michel Quatrepoint a mis en cause dans Marianne la suppression de l’universalité des allocations familiales et la diminution du quotient familial sous la présidence de François Hollande.

Une enquête menée par l’Union nationale des associations familiales (Unaf) fait état en 2023 d’un décalage entre l’indice de fécondité en France qui est de 1,68 enfant par femme, alors que le «désir d’enfant» est en moyenne de 2,27 enfants par personne. L’enquête révèle également que «la famille souhaitée est constituée de deux enfants pour une majorité» de parents et que «plus d’un tiers désire une famille nombreuse (trois enfants ou plus)».

L’association a par ailleurs affirmé regretter «l’absence de la politique familiale dans le discours du Premier ministre» lors de son allocution du 20 janvier.

Baisse des naissances, hausse de la mortalité : la démographie française en crise ?

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