L'Iran a rejeté ce 20 novembre comme «invalides» les accusations d'Israël lui faisant porter la responsabilité de la capture d'un cargo par les rebelles Houthis du Yémen en représailles à la guerre menée contre le Hamas dans la bande de Gaza.
«Nous avons sans cesse annoncé que les groupes de résistance dans la région représentent leur pays et qu’ils prennent leurs décisions et agissent sur la base des intérêts de leur pays», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, au cours d’une conférence de presse ce 20 novembre.
Le diplomate réagissait aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui a condamné le 19 novembre «fermement l’attaque iranienne contre un navire international» en mer Rouge.
«De telles accusations sont invalides», a répliqué Nasser Kanani. «Le régime sioniste ne peut accepter qu’il subit une grande défaite en Palestine et veut trouver une justification […] en accusant la République islamique d’Iran», selon lui.
«Aucun Israélien» parmi l’équipage
Les rebelles Houthis, soutenus par Téhéran, ont affirmé le 19 novembre s’être emparés d’un navire commercial propriété d’un homme d’affaires israélien, quelques jours après avoir menacé de prendre pour cible des navires israéliens dans cette mer stratégique située entre le nord-est de l’Afrique et la péninsule arabique.
Selon des sites spécialisés, le Galaxy Leader est affrété par une compagnie enregistrée en Grande-Bretagne et contrôlée par un homme d’affaires israélien. Il est opéré par une société japonaise de transport maritime.
Netanyahou a indiqué qu’il n’y avait «aucun Israélien» parmi les 25 membres d’équipage de diverses nationalités qui se trouvaient à bord. Selon les autorités israéliennes, l’équipage du bateau comprenait des citoyens de divers pays : des Bulgares, des Philippins, des Ukrainiens ou encore des Mexicains, mais aucun Israélien.
Le Japon a déclaré le 20 novembre qu’il approchait «directement» les rebelles Houthis au Yémen. «Nous communiquons avec Israël, et en plus d’approcher directement les Houthis, nous invitons instamment l’Arabie saoudite, Oman, l’Iran et d’autres pays concernés à réclamer aux Houthis que le bateau et ses membres d’équipage soient rapidement relâchés», a déclaré la ministre japonaise des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa.
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