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Pakistan : à peine élu, le nouveau président de l’Assemblée est contesté par Imran Khan

Ce 1er mars, Sardar Ayaz Sadiq, membre de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), a été largement élu à la tête de l'Assemblée nationale. Un résultat contesté par les partisans du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti d'Imran Khan. Le leader du parti est emprisonné depuis août et condamné à de lourdes peines.

L’ancien Premier ministre et chef du parti de la Ligue musulmane du Pakistan (PML) Nawaz Sharif (au centre), ainsi que son frère cadet et ancien Premier ministre Shehbaz Sharif (à droite) et sa fille Maryam Nawaz (à gauche) à Lahore, le 9 février 2024 (photo d'illustration).

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Le nouveau président de l’Assemblée nationale au Pakistan a été élu ce 1er mars lors d’une séance à nouveau chahutée par les partisans de l’ancien Premier ministre Imran Khan, qui contestent vigoureusement le résultat des dernières législatives.

Imran Khan, emprisonné depuis août et condamné à de lourdes peines, affirme que les élections du 8 février ont été truquées de manière éhontée, à l’initiative de la puissante armée, afin d’empêcher son parti de revenir au pouvoir.

Sardar Ayaz Sadiq, membre de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), a été largement élu à la tête de l’Assemblée nationale par les députés de son parti et ses alliés, au cours d’une séance perturbée par les soutiens du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti d’Imran Khan. 

«Pourquoi des intrus prennent-ils part à cette élection ?», a demandé Omar Ayub Khan, un haut responsable du PTI. «Comment pouvez-vous exclure le parti d’Imran Khan, qui a un réel mandat [populaire] ?»

Une coalition anti-PTI

Au moment de voter, il a levé le poing au-dessus de sa tête et crié : «Qui sauvera le Pakistan ?» «Imran Khan», ont répondu en cœur les autres députés pro-PTI.

Malgré la répression des autorités et leur incapacité à mener campagne, les candidats indépendants affiliés au PTI, qui n’avait pas été autorisé à figurer sur les bulletins, ont obtenu le plus grand nombre de sièges lors du scrutin de février.

Le PTI a dénoncé des fraudes massives et même affirmé avoir remporté suffisamment de sièges pour être en mesure de gouverner seul. Mais le refus d’Imran Khan de collaborer avec les autres grands partis l’a maintenu à l’écart du pouvoir.

La PML-N de Nawaz Sharif s’est associée au Parti du peuple pakistanais (PPP) de Bilawal Bhutto Zardari et à d’autres formations mineures pour former un gouvernement de coalition.

Au terme de cet accord, le frère cadet de Nawaz Sharif, Shehbaz, qui avait déjà été chef du gouvernement en 2022 et 2023, doit être élu Premier ministre le 3 mars par les députés. Et l’ancien président Asif Ali Zardari (2008-2013), époux de l’ancienne Première ministre assassinée Benazir Bhutto et père de Bilawal, a été désigné par le PPP candidat commun à la présidence.

La PML-N et le PPP ont déjà gouverné ensemble pendant près d’un an et demi sous les ordres de Shehbaz Sharif, après avoir évincé Imran Khan du poste de Premier ministre par une motion de censure en avril 2022.

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