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Caricature du président en Hitler : Emmanuel Macron assigne une voyante en justice

La médium Delphine Jégousse va comparaitre devant le tribunal correctionnel d’Angers à la suite d'une plainte du président de la République, qui lui reproche d’avoir diffusé sur Twitter deux caricatures de lui, grimé et vêtu en Hitler et Pétain.

Delphine Jégousse, alias Amandine Roy, se retrouve de nouveau dans le collimateur des Macron. Après avoir été visé par une plainte de la première dame, dans l’affaire «Jean-Michel Trogneux», c’est au tour du chef de l’Etat d’assigner en justice la voyante angevine.

Brigitte Macron durant un repas à l'Elysée, le 11 février 2022 (image d'illustration).

Affaire «Jean-Michel Trogneux» : Brigitte Macron assigne deux femmes en justice

Selon Ouest-France, le locataire de l’Elysée lui reproche d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos de plusieurs caricatures de Michel-Ange Flori. Ce publicitaire de la région varoise, habitué des controverses et des tribunaux, avait en juillet 2021 représenté Emmanuel Macron grimé et habillé en Adolf Hitler.

L’affiche, assortie du slogan «obéis, fais-toi vacciner» et d’un sigle «LREM» détourné en croix gammée, était restée visible durant environ deux semaines à la sortie de Toulon et à La Seyne-sur-Mer. Le parquet de Toulon avait ouvert une enquête préliminaire et Emmanuel Macron avait porté plainte pour «injure publique sur la personne de la République».

La condamnation de l’afficheur varois annulée

Un mois plus tard, l’afficheur du Var récidivait en comparant, sur fond de QR code géant, le président français au Maréchal Pétain. Condamné en première instance et par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, le publicitaire avait finalement vu sa condamnation annulée en décembre 2022 par la Cour de cassation qui a estimé que «les affiches incriminées n’ont pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression».

Fort de cette victoire, Michel-Ange Flori avait annoncé, dans la foulée, son intention de porter plainte à son tour contre Emmanuel Macron pour «dénonciation calomnieuse». Reste à savoir si la plainte contre Delphine Jégousse suivra le même parcours.

Poursuivie par le parquet angevin pour «injure publique envers un corps constitué, un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité ou un citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique», la médium doit comparaître devant le tribunal correctionnel d’Angers le 9 janvier, selon les informations du quotidien régional.

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