L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont promis ce 7 décembre de prendre «des mesures concrètes» pour apaiser leurs relations après trois décennies de conflit entre ces deux pays du Caucase pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabakh, reconquise en septembre par Bakou.
Selon une déclaration commune publiée ce 7 décembre à l’issue de pourparlers entre le cabinet du Premier ministre arménien et la présidence azerbaïdjanaise, Erevan et Bakou se sont engagés à prendre «des mesures concrètes visant à renforcer la confiance».
Ils ont également réaffirmé «leur intention de normaliser leurs liens et signer un accord de paix» et se sont entendus sur la libération de 32 prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais. Les deux pays «continueront à de discuter de mesures pour renforcer la confiance qui seront prises dans un futur proche et appellent à un soutien de la communauté internationale pour leurs efforts», toujours selon cette déclaration.
Bakou et Erevan sont engagés depuis des décennies dans un conflit territorial portant sur la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, que Bakou a reconquise en septembre après une offensive éclair contre les forces de cette enclave majoritairement peuplée d’Arméniens.
Des accrochages frontaliers récurrents
La quasi-totalité de la population arménienne de la région, plus de 100 000 personnes sur les 120 000 recensées, a depuis fui vers l’Arménie. Des incidents armés ont également eu lieu régulièrement à la frontière entre les deux pays. L’Arménie a par exemple affirmé le 4 décembre qu’un de ses soldats avait été tué par l’armée de Bakou près de la frontière avec l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan.
Les pourparlers de paix entre les deux ex-républiques soviétiques ne progressent guère, malgré plusieurs cycles de négociations chapeautées séparément, ces derniers mois, par la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Les dirigeants des deux pays ont néanmoins déclaré qu’un accord de paix global pourrait être signé d’ici à la fin de l’année.
Mi-novembre, l’Azerbaïdjan avait refusé de participer aux pourparlers de paix avec l’Arménie prévus aux Etats-Unis courant novembre, invoquant une position «partiale» de Washington après des propos du secrétaire d’Etat adjoint américain James O’Brien. En octobre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait aussi refusé de rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pachinian en Espagne en raison de récentes marques de soutien européennes, notamment françaises, à l’Arménie.
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