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Contestations des agriculteurs en France : «rien n’est fini», prévient la FNSEA

Les agriculteurs entendent poursuivre «des actions sur le terrain», a affirmé ce 3 mars le patron du syndicat agricole FNSEA majoritaire en France, première puissance agricole européenne, au dernier jour d'un Salon de l'agriculture marqué par la colère du secteur en Europe et au-delà.

Vue aérienne d’une exploitation vinicole de la ville de Chimbarongo, dans le centre du Chili.

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«Les braises sont brûlantes», a déclaré ce 3 mars Arnaud Rousseau, dirigeant de la FNSEA, après un Salon de l’agriculture marqué par la visite mouvementée du président Emmanuel Macron qui a été hué. 

Après les promesses du gouvernement français, les exploitants attendent des «réalisations très concrètes» dans leur ferme, et même si la FNSEA n’appelle pas à une mobilisation nationale, «chaque département garde l’initiative de pouvoir faire un certain nombre d’actions», a expliqué Arnaud Rousseau. «Rien n’est fini», a-t-il tenu à préciser.

Le Premier ministre Gabriel Attal a promis «un contrôle unique administratif annuel», initiative «que les ministres confirment», mais «un certain nombre de corps de contrôle disent que ce n’est pas possible», a-t-il déclaré. 

Depuis le début de la crise, en janvier, le gouvernement français a promis plus de 400 millions d’euros d’aides d’urgence, le renforcement des lois pour protéger le revenu des agriculteurs ou encore de porter l’agriculture au rang d’«intérêt général majeur».

L’exécutif a aussi promis d’alléger les contraintes, notamment environnementales, au prix de concessions sur les pesticides.

À l’instar de leurs confrères européens qui ont manifesté en Espagne, en Allemagne, en Grèce ou encore en Pologne, les agriculteurs français protestent contre une concurrence qu’ils jugent déloyale de la part des pays hors de l’UE, qui ne sont pas soumis aux mêmes règles, et contre une bureaucratie et des normes qu’ils estiment trop lourdes.

Ils dénoncent aussi les prix d’achat trop bas de leur production dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) et un manque d’aides au secteur.

La crise nourrit aussi une hostilité croissante envers les importations de céréales de l’Ukraine. Au point que la Pologne n’a pas exclu de fermer «temporairement» sa frontière aux marchandises ukrainiennes.

Sous la pression des agriculteurs, l’exécutif européen a formulé récemment des propositions pour alléger les contraintes réglementaires sur les agriculteurs et répondre à leurs revendications comme l’assouplissement des exigences sur les prairies, des simplifications administratives et la réduction des visites de contrôle.

Au niveau international, la réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce s’est achevée le 2 mars sans que les pays ne parviennent à se mettre d’accord sur les deux thèmes majeurs de la pêche et de l’agriculture.

 

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