Dans la la 2e circonscription de la Nièvre, les écologistes appellent les électeurs à voter pour la majorité présidentielle pour faire barrage au Rassemblement national au second tour des législatives. Cela malgré la présence de la Nupes.
Les responsables d’EELV de la Nièvre, où le RN était en tête dans la 2e circonscription à l’issue du premier tour des législatives, ont appelé le 15 juin «sans ambiguïté à battre l’extrême droite» en votant pour la majorité présidentielle malgré la qualification de la NUPES.
Dans une rare triangulaire – dans cette circonscription où le PS n’a pas présenté de candidat pour la première fois de son histoire alors que François Mitterrand y a été député pendant plus de 30 ans –, le RN Julien Guibert (27,80% au premier tour) sera opposé le 19 juin au député sortant Patrice Perrot (Ensemble-Renaissance, 26,75%) et à Marie-Anne Guillemain (NUPES-LFI, 24,31%).
«L’avance du candidat d’extrême droite est notable et il dispose d’une réserve de voix de 5 à 15 %, voire davantage si on considère le comportement ambigu d’un certain nombre de représentants de LR vis-à-vis du RN depuis des mois», estiment dans un communiqué Vincent Morel et Virginie Charrière, les secrétaires départementaux d’EELV, confirmant une information du Journal du Centre.
«Si le risque de voir notre territoire représenté par un député d’extrême droite est réel, la probabilité de voir la candidate de la NUPES gagner est quasiment nulle, en l’absence de réserve de voix», ajoutent-ils, avant d’appeler à voter pour Patrice Perrot. La démarche des Verts de la Nièvre a été validée par les instances nationales de leur parti à Paris, ont assuré ces derniers à l’AFP.
«Nous avons appelé à voter pour Emmanuel Macron au deuxième tour de l’élection présidentielle d’avril 2022, malgré les dérives d’un gouvernement libéral-autoritaire. Il ne saurait en être différemment aujourd’hui : même si elle perd elle-même parfois ses propres repères, on ne confond pas la droite et l’extrême droite», ont-ils renchérit.
Pour Edouard Philippe, une majorité macroniste relative à l’Assemblée nationale serait «une folie»