Economie

Dépréciation du rouble : «Il n’y a toujours aucune raison de s’inquiéter», assure Peskov

Le porte-parole du Kremlin a relativisé ce 3 octobre les conséquences de la baisse du rouble face à la monnaie américaine. Selon lui, l’attention portée au taux de change avec le dollar est un «vestige du passé».

Les entreprises russes se sont adaptées à la nouvelle configuration économique, selon Bloomberg (image d'illustration).

Malgré les sanctions, les investissements des entreprises russes n’ont pas fléchi, selon Bloomberg

Alors que la monnaie russe a franchi ce 3 octobre le seuil symbolique des 100 roubles pour un dollar, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré à la presse qu’il n’y avait «toujours aucune raison de s’inquiéter».

«Il y a certaines fluctuations, mais nous vivons toujours dans la zone du rouble, donc une telle attention excessive au taux de change du dollar est possible d’un point de vue émotionnel, mais c’est plutôt un vestige du passé», a poursuivi le porte-parole du Kremlin. «La stabilité macroéconomique est entièrement assurée par les actions du régulateur macroéconomique et du gouvernement, il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter ici», a insisté le porte-parole.

A l’ouverture de la Bourse de Moscou ce 3 octobre, il fallait au matin 100,11 roubles pour 1 dollar et 104,65 roubles pour 1 euro. La monnaie russe est légèrement remontée dans la journée, tout en restant dans l’après-midi au-dessus de 99 pour 1 dollar et près de 104 pour 1 euro.

L’inflation dans le collimateur des autorités monétaires russes

Il s’agit de la chute du rouble la plus importante depuis celle enregistrée à la mi-août, lorsque le rouble avait déjà dépassé 100 pour 1 dollar, une première depuis mars 2022 et la baisse de la monnaie russe dans la foulée de l’offensive en Ukraine.

La longue dévaluation du rouble face au dollar avait été pointée du doigt par le Kremlin début août comme l’un des facteurs favorisant l’inflation dans le pays. La Russie faisait alors face à une inflation de 4,4% sur un an. Pour endiguer ce phénomène, la Banque de Russie avait rehaussé, mi-août, son taux directeur de 8,5 à 12%, puis à 13% un mois plus tard.

Une politique monétaire saluée par Vladimir Poutine. «Je ne pense pas qu’il y ait là des problèmes ou des difficultés insurmontables», avait déclaré le président russe à la mi-septembre, lors du Forum économique oriental, estimant que les facteurs qui influencent le taux de change demeuraient «gérables».

La Banque centrale de Russie remonte son taux directeur à 13%

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