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Des livreurs bloquent un entrepôt d’Amazon en Bretagne pour obtenir leur paie

Des salariés d'une société prestataire d'Amazon bloquent depuis le 3 avril l'entrepôt du géant américain du commerce en ligne à Briec (Finistère) pour réclamer leur paie. Ils n'auraient plus reçu de salaire depuis plusieurs mois.

Des chauffeurs-livreurs bloquent depuis le 3 avril un entrepôt d’Amazon à Briec dans le Finistère (Bretagne) afin de percevoir leur paie.

«Nous bloquons seulement les colis. Les employés et les camions vides peuvent entrer et sortir», a expliqué le 5 avril à l’AFP Yoann, 38 ans, chauffeur-livreur pour la société NGS Express, basée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

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Le chauffeur, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, assure n’avoir reçu aucun salaire en mars et ne pas avoir été payé «plusieurs semaines» depuis la fin octobre. «Comment je fais pour nourrir mes quatre enfants ?», s’est-il interrogé auprès de l’agence de presse.

Le site de Briec, près de Quimper, est le seul entrepôt d’Amazon en Bretagne. Ouvert fin octobre 2022, il s’étend sur 6 000 m2, selon le groupe. 

Une porte-parole a indiqué à l’AFP qu’Amazon avait notifié début mars la fin du contrat avec NGS Express pour «le non-respect des obligations contractuelles». «Nous sommes intransigeants sur le fait que nos partenaires de livraison se doivent de respecter le code de conduite des fournisseurs Amazon et nos obligations contractuelles», a-t-elle précisé.

Les salariés n’ont plus d’interlocuteurs

Sans nouvelles de leur patron depuis mi-mars, les 37 salariés de NGS Express ont continué à travailler pour Amazon jusqu’à la fin du mois de mars. Ils ont décidé de bloquer le site quand ils ont appris qu’ils n’auraient plus accès à l’entrepôt à partir du 23 avril.

«Il manque des salaires depuis le mois de décembre. On n’a aucun interlocuteur. On veut nos papiers de fin de contrat, nos salaires et être libérés de tout ça», a expliqué Yoann, précisant que les salariés de NGS Express travaillaient «à 100% pour Amazon, du lundi au dimanche».

L’avocat des salariés, Franck Carpentier, s’interroge «sur le rôle que joue Amazon dans la direction de fait de cette entreprise».

Il a souligné qu’un signalement avait été adressé à l’inspection du travail et qu’il allait saisir en urgence le tribunal de commerce de Bobigny et le conseil de prud’hommes de Quimper «afin de tenter d’obtenir le paiement des sommes» dues.

Amazon a pour sa part encouragé les livreurs de NGS Express «à se renseigner sur les postes disponibles existants chez d’autres partenaires de livraison Amazon qui recrutent régulièrement».

Mais les chauffeurs de NGS Express sont «tous sous contrat d’exclusivité avec une zone de non-concurrence», selon l’un d’entre eux.

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