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Des mercenaires décapités pour ne pas être identifiés ? Le Comité d’enquête russe accuse Kiev

Le Comité a affirmé que les forces ukrainiennes amputent les corps des mercenaires étrangers présents à leurs côtés pour empêcher leur identification. Certains, retrouvés par les forces russes, auraient néanmoins été identifiés comme polonais.

Une nouvelle accusation lourde à l’encontre des forces de Kiev. Le président du Comité d’enquête russe, Alexandre Bastrykine, a déclaré le 19 février à l’agence de presse TASS que des combattants ukrainiens procèderaient à la décapitation de mercenaires décédés sur le champ de bataille, de manière à rendre impossible leur identification et donc leur nationalité. Kiev n’a pas réagi dans l’immédiat à ces accusations.

«La partie ukrainienne s’efforce par tous les moyens de dissimuler les données indiquant l’identité des étrangers», a-t-il ainsi affirmé, précisant que les combattants ukrainiens incriminés coupaient «les mains et la tête» des mercenaires décédés. Le chef du Comité d’enquête a ajouté que certains de ces corps mutilés avaient été retrouvés dans la zone de l’«opération militaire spéciale», et que les enregistrements présents dans leurs téléphones portables avaient permis d’établir qu’il s’agissait de «mercenaires polonais».

Selon Alexandre Bastrykine, l’Occident encourage, de manière générale, l’implication de mercenaires dans le conflit ukrainien. Durant l’été 2022, la présence de mercenaires américains avait été dénoncée par Moscou, plusieurs d’entre eux ayant trouvé la mort sur le sol ukrainien.

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Au-delà de la question de la présence de «volontaires étrangers», Moscou et Kiev se sont mutuellement accusés de crimes de guerre depuis le lancement de l’offensive russe il y a près d’un an, en particulier de multiples bombardements visant la population civile. En avril 2022, le porte-parole du Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait également accusé l’armée russe d’avoir mené des bombardements pouvant «relever des crimes de guerre» – la Russie, de son côté, a toujours assuré ne pas cibler les civils. En avril également, l’ONG Amnesty International avait affirmé que les forces de Kiev s’étaient servies d’infrastructures civiles telles que des écoles ou des hôpitaux comme bases, en faisant des cibles, violant ainsi le droit humanitaire international.

Par ailleurs, les autorités russes ont déjà dénoncé depuis le début du conflit des exécutions sommaires de prisonniers de guerre russes par les forces ukrainiennes. Début février, le ministère russe des Affaires étrangères avait réagi à une vidéo circulant sur les réseaux sociaux semblant montrer une exécution de prisonniers russes par les forces ukrainiennes, et avait dénoncé publiquement «une autre preuve des crimes de guerre flagrants du régime de Kiev».

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