Le véhicule a pris pour cible un arrêt de bus situé dans la partie de la Ville sainte annexée par Israël, faisant deux morts dont un enfant et plusieurs blessés. Le conducteur a été abattu.
Deux personnes, dont un enfant de 8 ans, ont été tuées et cinq autres blessées le 10 février, dans un attentat à la voiture bélier contre un arrêt de bus à Jérusalem-Est, selon les premiers éléments fournis par les secours et de la police israélienne.
Le drame s’est produit au premier jour du week-end israélien à Ramot, quartier de colonisation juive dans la partie orientale – annexée par Israël – de la Ville sainte. Il s’agit d’un «attentat terroriste à la voiture bélier», a indiqué un porte-parole de la police, précisant que le suspect avait été «neutralisé».
Selon son récit, c’est vers 13h30 que «le chauffeur d’un véhicule s’est dirigé à grande vitesse en direction du carrefour Golda Meir-Mintz à la sortie du quartier de Ramot en direction de Givat Ze’ev et a percuté des innocents qui attendaient à la station de bus». «Deux personnes ont péri et cinq autres ont été blessées», parmi lesquelles deux sont dans un état critique, ont précisé des responsables médicaux.
«J’ai vu les gens projetés par terre [par la voiture], comment [le conducteur] a été tué et comment sa tête est retombée sur le volant», a déclaré à l’AFP Shimon, 18 ans, habitant de Ramot, quartier peuplé en partie par des juifs ultra-orthodoxes.
Cet attentat s’inscrit dans le cadre d’une intensification des violences entre Palestiniens et Israéliens depuis le début de l’année, avec en particulier une série d’attaques anti-israéliennes à Jérusalem-Est, auxquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promis d’apporter une réponse «forte».
Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 43 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils) et huit civils israéliens, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Un Palestinien accusé par l’armée israélienne d’avoir tenté de poignarder un de ses soldats a par ailleurs été abattu le 9 février par des soldats en Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé palestinien. Un raid israélien a également eu lieu en début de semaine en Cisjordanie, faisant plusieurs morts côté palestinien.
La hausse des violences meurtrières observée depuis le 1er janvier fait craindre un nouvel engrenage de violences et a suscité de nombreux appels internationaux au calme.
Après l’attaque de Jérusalem, le gouvernement de Netanyahou punit les familles des assaillants
