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Echanges d’otages et de prisonniers : de nouvelles libérations prévues dans la journée

De nouvelles libérations d'otages du Hamas et de prisonniers palestiniens sont attendues le 25 novembre, au deuxième jour de la trêve entre le mouvement islamiste et Israël qui offre un fragile répit aux habitants de Gaza après sept semaines de guerre.

Véhicule de la Croix-Rouge transportant des otages libérés par le Hamas au passage de Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Egypte.

Échange à Gaza : 39 prisonniers palestiniens et 13 otages israéliens libérés

Le Qatar doit annoncer le 25 novembre combien d’otages et de prisonniers doivent être libérés dans la journée. Les autorités israéliennes ont indiqué avoir reçu la liste, mais n’en a précisé ni le nombre ni l’heure prévue de leur libération.

«Il reste approximativement 215 otages dans Gaza», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne Doron Spielman. «Nous ne savons pas, dans de nombreux cas, s’ils sont morts ou vivants», a-t-il ajouté.

Parmi les otages restants se trouvent encore 20 ressortissants thaïlandais, a indiqué le ministère thaïlandais des Affaires étrangères, en espérant qu’ils «seront traités humainement et libérés sains et saufs le plus tôt possible».

La trêve de quatre jours renouvelables prévoit la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza et de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Une vidéo de deux minutes diffusée par le Hamas a montré le 24 novembre des combattants masqués, armés de fusils, portant des treillis militaires et le bandeau vert de la branche armée du mouvement remettre les otages à la Croix-Rouge internationale.

Ces 24 premiers otages (13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin) sont ensuite arrivés en Israël via l’Egypte. Israël a de son côté libéré 39 Palestiniens détenus dans ses prisons.

«De retour à la maison»

A Tel-Aviv, des visages souriants d’otages libérés étaient projetés le 24 novembre au soir sur la façade du musée d’Art, avec les mots: «Je suis de retour à la maison». Et près d’un hôpital de Petah Tikva, dans la banlieue de Tel-Aviv, des personnes ont applaudi et brandi des drapeaux israéliens à l’approche des deux hélicoptères transportant des otages libérés.

«Nous sommes très émus», commente Noa Halpern, venue avec sa famille. «Nous souhaitons que tout le monde rentre chez soi sain et sauf».

«Je suis heureux d’avoir retrouvé ma famille. Ressentir de la joie est permis et il est permis de verser une larme. C’est humain», déclare Yoni Asher, qui vient de retrouver son épouse Doron et ses deux filles de deux et quatre ans, dans une vidéo diffusée par le Forum des familles d’otages.

«Mais je ne fais pas la fête, je ne ferai pas la fête tant que les derniers otages ne seront pas rentrés à la maison», ajoute-t-il. Son épouse Doron a perdu sa mère lors de l’attaque, et son frère et le compagnon de sa mère sont toujours otages à Gaza.

L’armée israélienne estime qu’environ 240 personnes ont été enlevées par le Hamas lors de l’attaque sanglante de commandos islamistes en territoire israélien le 7 octobre. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui fait de la libération des otages un préalable à tout cessez-le-feu, s’est dit déterminé à toutes les ramener en Israël.

Avant les 24 otages libérés le 24 novembre, le Hamas avait déjà relâché quatre personnes, et l’armée israélienne en avait récupéré une autre. Deux autres captifs, dont une soldate, ont été retrouvés morts dans Gaza par les troupes israéliennes.

Liesse en Cisjordanie

En Cisjordanie occupée, des scènes de liesse ont accompagné le retour des prisonniers palestiniens libérés par Israël, comme à Beitunia ou plus au nord, dans le camp de réfugiés de Naplouse.

Sous les slogans, au milieu des feux d’artifice, des drapeaux palestiniens et des différents mouvements dont l’étendard vert du Hamas, les détenus libérés embrassent leurs familles et pleurent dans les bras de parents émus.

A Jérusalem-Est, occupée par Israël depuis 1967, toute célébration a en revanche été interdite. Dans la maison familiale du quartier de Beit Hanina, Marah Bakir, 24 ans dont huit passés en prison pour tentative de meurtre sur un garde-frontière israélien, enchaîne les interviews.

«Je suis heureuse mais ma libération s’est faite au prix du sang des martyrs», affirme-t-elle, évoquant les milliers de Palestiniens tués dans les bombardements sur Gaza. «J’ai passé la fin de mon enfance et mon adolescence en prison, loin de mes parents et de leurs câlins, mais c’est comme ça avec un Etat qui nous oppresse et ne laisse aucun de nous tranquilles», ajoute-t-elle.

Selon les autorités israéliennes, 1 200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël.

En représailles, Israël a bombardé sans relâche le territoire palestinien et y a lancé le 27 octobre une offensive terrestre afin “d’éliminer” le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Dans la bande de Gaza, 14 854 personnes, parmi lesquelles 6 150 enfants, ont été tuées par les frappes israéliennes, selon le gouvernement du Hamas.

Israël : la libération des otages suscite autant d’espoir que d’incertitude (VIDEO)

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