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En tournée dans le Golfe, Erdogan espère attirer les investissements des pétromonarchies

En difficulté sur le plan économique, Erdogan se rend en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis ainsi qu'au Qatar et compte sur leurs investissements massifs. Cette tournée est également l'occasion de tourner la page des tensions avec le Golfe.

Ce 17 juillet, Recep Tayyip Erdogan débute une tournée de trois jours dans le golfe Persique. Il est arrivé en Arabie saoudite puis se rendra aux Emirats arabes unis et au Qatar. Au cours de ce déplacement, le président turc espère attirer les investissements des pétromonarchies et sanctuariser un renouveau diplomatique avec d’anciens adversaires régionaux.

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«Au cours de notre visite, nous aurons l’occasion de suivre personnellement le soutien que ces pays apporteront à la Turquie», a déclaré Recep Tayyip Erdogan avant son départ. «Ils ont déjà exprimé qu’ils étaient prêts à faire de sérieux investissements en Turquie lors de mes précédents contacts. J’espère que nous les finaliserons lors de cette visite», a-t-il indiqué.

En effet, selon des déclarations de hauts responsables turcs à l’agence Reuters, la Turquie compte sur la signature d’accords d’investissements d’un montant de 10 milliards de dollars à court terme. Des investissements dans des secteurs clés tels que l’industrie de défense et l’énergie, qui pourraient s’élever jusqu’à une trentaine de milliards de dollars sur une plus longue durée, espèrent ces mêmes sources.

Un contexte économique et monétaire morose

Bien que Recep Tayyip Erdogan ait été réélu en mai dernier, la crise économique que traverse la Turquie a failli lui porter préjudice. Depuis 2018, le pays traverse en effet une crise majeure, la monnaie nationale ayant perdu 80% de sa valeur par rapport au dollar et l’inflation avoisinant les 40%. Un euro valait encore 10 livres turques il y a deux ans. Il s’échange aujourd’hui contre 21 livres.

Ce déplacement dans le Golfe revêt également une importance diplomatique. La Turquie était en froid avec Riyad et Abou Dhabi lors des révoltes arabes des années 2010. Ankara était partisan d’un changement de régime en Egypte, en Libye et en Syrie, favorable à l’islam politique des Frères musulmans, alors que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis penchaient plus en faveur d’un statu quo. Le président turc était également l’allié régional du Qatar pendant la crise du Golfe qui avait marginalisé Doha de 2017 à 2021.

Mais, depuis 2021, la Turquie s’est peu à peu réconciliée avec ses anciens adversaires. Riyad, Abou Dhabi et Doha ont même investi massivement dans l’économie turque. Au-delà des investissements, l’Arabie saoudite avait accepté de voler au secours de la monnaie turque en annonçant début mars son intention de déposer 5 milliards de dollars dans les coffres de la banque centrale de Turquie.

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