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Expulsion d’un immigré sous OQTF : Robert Ménard obtient gain de cause

Le maire de Béziers Robert Ménard a fini par obtenir ce 20 juillet le renvoi dans son pays d’un Algérien sous OQTF qu’il avait refusé de marier le 7 juillet. Des associations dénoncent cette décision administrative.

L’Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), que le maire de Béziers Robert Ménard ne voulait pas marier, a été expulsé. «Conformément à la loi, les étrangers dépourvus de titre de séjour n’ont pas vocation à demeurer sur le territoire national», a souligné ce 20 juillet le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh dans un communiqué.

Celui-ci a annoncé l’expulsion du ressortissant algérien, connu de la police pour «vol avec recel et agression» et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français» depuis près d’un an. Le préfet a précisé par ailleurs qu’à sa demande, l’individu avait été placé le 17 juillet en détention provisoire.

Cette décision, qui donne gain de cause au maire de Béziers, a provoqué l’ire de l’opposition associative locale. «Le droit à l’amour bafoué», a fustigé dans un communiqué La libre pensée 34. L’association a tenu à rappeler qu’en refusant de marier l’homme de 23 ans, le maire biterrois avait «délibérément enfreint la loi» et risquait 75 000 euros d’amendes et cinq ans de prison.

La colère de La libre pensée

Déjà en pointe contre le maire de Béziers dans l’affaire des crèches qu’il installe chaque année dans la mairie, La libre pensée s’est cependant trouvée assez isolée dans sa critique. Selon l’AFP, le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a également dénoncé le placement en centre de rétention du jeune Algérien.

Début juillet, le maire de Béziers avait fait les gros titres et arpenté les plateaux de télévision pour faire savoir qu’il était confronté à un mariage qui, selon ses mots sentait «le mariage blanc à plein nez». De passage à l’Elysée le 4 juillet avec les maires des villes ayant connu des violences durant les émeutes urbaines du début de l’été, il avait même informé le ministre de l’Intérieur de son cas.

Une victoire sans grands soutiens

Aujourd’hui, Robert Ménard a obtenu gain de cause mais ne partage pas sa victoire avec les droites françaises. En froid avec Eric Zemmour et ambigu vis-à-vis de Marine Le Pen et de son parti, il n’a vu aucun cadre de ces formations se féliciter de cette expulsion qui répond pourtant aux programmes politiques du Rassemblement national et de Reconquête.

Un conseiller régional d’Ile de France, le LR Jean-Baptiste Olivier, a salué cette décision et une seule députée semble s’en être fait l’écho : Emmanuelle Ménard, la femme du principal intéressé.

Esseulé politiquement, Robert Ménard est cependant parvenu à remporter son bras de fer alors même que le parquet de Béziers avait refusé de surseoir au mariage et qu’il s’était donc placé en dehors du cadre légal en refusant de marier l’individu.

Malgré la loi, Robert Ménard ne veut pas marier un OQTF, l’accusant de «mariage blanc»

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