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Fiona Scott Morton, l’économiste éconduite de la Commission européenne, s’en prend à la France

Dans un entretien accordé à la presse britannique, l’économiste étasunienne Fiona Scott Morton règle ses comptes quant à son arrivée avortée à la Commission européenne. Elle s’en prend tout particulièrement à la France et à son président.

La Commission européenne à Bruxelles (image d'illustration).

Nomination à la Commission européenne: l’Américaine Scott Morton jette l’éponge devant les critiques

C’est dans The Telegraph que Fiona Scott Morton, nommée mi-juillet économiste en chef de la direction de la concurrence de la Commission européenne, a décidé de s’en prendre à la France qu’elle estime responsable de sa prise de fonction annulée dans l’institution. «Si la France et le président français sont si inquiets qu’un Américain prenne ce poste, alors je pense qu’il aurait été difficile de bien faire ce travail», assène-t-elle auprès du quotidien britannique, dans un entretien publié le 27 août.

Emmanuel Macron est directement visé par Fiona Scott Morton. L’Américaine estime que le président français s’est opposé à cette nomination pour une raison de nationalité. «Il sait probablement que c’est, en général, une mauvaise manière de sélectionner ses talents, dans une organisation», affirme-t-elle.

Cette haute fonctionnaire de l’administration Obama, notamment passée par Amazon et Microsoft devait prendre ses fonctions à la Commission au 1er septembre en tant qu’économiste en chef de la concurrence. Face à la levée de boucliers suscitée, jusqu’au sein même de l’organe exécutif européen, par l’annonce de son recrutement, Fiona Scott Morton avait finalement renoncé au poste.

Recyclée dans un think tank bruxellois

Aujourd’hui, auprès de The Telegraph, Fiona Scott Morton ne se limite pas à critiquer l’exécutif tricolore. L’Américaine dessine également les contours d’une critique plus large, mais surtout frontale, contre une «société française» qui à ses yeux apparait «si peu sûre d’elle qu’elle rejette l’idée qu’il puisse y avoir un Américain mû par des principes qui veuille travailler pour l’Europe».

Les propos de l’économiste n’ont pas été du goût de tous. Sur le réseau social X (ex-Twitter) de nombreux internautes ont fait part de leur indignation suite à ces propos. Un eurodéputé Modem, Philippe Latombe, a lui évoqué «un grand élan de mépris, d’arrogance et d’absence de remise en question».

Du côté de Fiona Scott Morton, la parenthèse bruxelloise ne s’est pas refermée après son échec à intégrer la Commission. Le site Politico révèle en effet que l’économiste va rejoindre en septembre le think tank économique BruegelCe laboratoire d’idées, financé par des États membres et des multinationales, est notamment présidé par l’ancien patron de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet et a comme président honoraire l’ancien commissaire européen Mario Monti.

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