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Formation de personnel militaire : Washington essaie d’étendre son influence au Kazakhstan

Le ministère russe des Affaires étrangères a pointé du doigt l'influence grandissante de Washington au Kazakhstan au travers de partenariats militaires. La France et l'Allemagne tentent aussi de développer leur présence.

«Depuis 2006, [Washington] forme [au Kazakhstan] du personnel militaire, policier et civil selon les normes de l’OTAN, qui répondent aux critères de préparation des contingents pour la participation aux opérations de maintien de la paix de l’ONU», a rapporté Alexandre Sternik, en charge des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI) au ministère russe des Affaires étrangères. Lors d’une interview à RIA Novosti ce 8 novembre, celui-ci a mis notamment en exergue le partenariat militaire établi entre Washington et Astana. 

Corrigeant la rumeur selon laquelle l’OTAN aurait ouvert «un centre» dans le pays, Alexandre Sternik y voit toutefois une manière pour Washington de se «faire de la publicité». 

Le diplomate russe a rappelé que dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) les pays membres, dont fait partie le Kazakhstan, «adhèrent à l’obligation de ne pas permettre le déploiement de contingents militaires de pays tiers sans accord avec leurs alliés». Cette entité régionale regroupe l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan.

Le Kazakhstan, enjeu géostratégique

Les pays occidentaux sont à la manœuvre au Kazakhstan. Dans la foulée du conflit en Ukraine, de nombreuses ex-républiques soviétiques, dont le Kazakhstan, mais aussi la Turquie, la Chine ou les Emirats arabes unis, sont soupçonnés d’importer, notamment d’Europe, du matériel sous embargo qu’ils exportent vers la Russie.

Le président français s’est rendu sur place le 1er novembre. «La France valorise […] la voie que vous suivez pour votre pays, en refusant d’être vassal d’une quelconque puissance et en cherchant à construire des relations nombreuses et équilibrées avec différents pays», a alors déclaré Emmanuel Macron. 

Le 27 septembre dernier, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev était à Berlin. Le chancelier Olaf Scholz a, à cette occasion, insisté pour qu’Astana «soutienne la prévention du contournement des sanctions» et prenne «des contre-mesures». Le gouvernement allemand a stipulé que le Kazakhstan faisait partie «de l’initiative “Global Gateway” de l’UE». Ce projet d’investissements européens vise à contrer les nouvelles routes de la soie chinoises, soutenues par Moscou. Pékin a d’ailleurs signé en octobre dernier un nouveau contrat de fourniture de gaz avec le gouvernement kazakh. 

Malgré les tentatives occidentales auprès d’Astana, le président kazakh a fait part ce 8 novembre dans un entretien au journal russe Izvestia de sa volonté d’augmenter le transit du gaz et du pétrole russe vers des pays tiers. D’ailleurs, le territoire kazakh pourrait acheminer plus de 100 millions de tonnes de pétrole vers la Chine d’ici 2033. 

 

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