Au mois de mars, le ralentissement de la hausse des prix de l’énergie a fait baisser le taux d'inflation sur 12 mois à 5,6%, contre 6,3% en février. Mais les prix alimentaires ont continué d’augmenter, enregistrant une hausse annuelle de 15,6%.
L’inflation a ralenti en France en mars, s’établissant à 5,6% après avoir atteint 6,3% en février, selon une première estimation publiée ce 31 mars par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le ralentissement de la hausse des prix à la consommation s’explique par une progression des prix de l’énergie nettement moins rapide lors du mois écoulé. Ces derniers ont augmenté d’un peu moins de 5%, alors qu’ils avaient grimpé de près de 30% entre mars 2021 et mars 2022, juste après le début du conflit en Ukraine à la fin février 2022. En février dernier, les prix de l’énergie avaient encore bondi de 14,1%.
Mais la hausse des prix alimentaires s’est en revanche encore accélérée pour atteindre 15,8% sur un an, après 14,8% sur un an en février, selon l’Insee. Dans le détail, les produits frais se sont renchéris de 16,6% sur un an (après 15% en février), et les autres produits alimentaires de 15,6% (contre 14,8%).
Les prix du tabac s’envolent également, progressant de 7,8% sur un an après s’être appréciés de seulement 0,2% le mois précédent. Le rythme de croissance sur un an des prix des services et des produits manufacturés est en revanche quasiment stable.
A 5,6%, la hausse de l’indice des prix à la consommation est supérieure de 0,1 point au consensus du fournisseur de données financières Factset. Indicateur de référence pour les comparaisons européennes, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé de 6,6% en mars, après une inflation de 7,3% sur un an enregistrée en février.
Le ralentissement de l’inflation en France survient au lendemain de la publication de données similaires par l’Allemagne et l’Espagne. L’Insee doit publier mi-avril son estimation définitive pour le mois de mars.
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